En Moselle, un nouveau festival fait déjà grand bruit. Le MozHell a déjà tout d’un grand avec une affiche qui claque. Et même après quelques rebondissements comme l’annulation de la tête d’affiche du dimanche à savoir Sick Of it All pour raisons de santé, le Mozhell a su réagir en invitant Rise of the Northstar. Un festival qui promet de grandes choses.
Nous sommes sur le site aux alentours de 15h, les entrées sont fluides, plusieurs personnes assurent vite et bien la pose des bracelets. Une sorte de cathédrale est à franchir pour accéder aux scènes. Un décor qui envoie du lourd et qui montre d’ores et déjà le professionnalisme du festival qui a fait appel à un artiste renommé en la personne du tatoueur Jack Ribeiro. Des squelettes, des têtes de mort, etc. bref une scénographie de festival de metal digne de ce nom. Encore plus avec la grande fresque sur toile tendue sur un bâtiment qui raconte des histoires et contes locaux…
Il est un peu plus de 16h lorsque First Rage monte sur scène. Ce groupe, créé à Thionville en Moselle en 2015, se distingue par son style metalcore puissant et énergique. Avec des riffs incisifs et des paroles percutantes, ils ont rapidement su conquérir un public fidèle dans la région. L’ambiance peut déjà démarrer !
Le groupe Guilt Trip, formé en 2016, prend la suite sur la grande scène. Originaires de Manchester, ils apportent une touche hardcore à la scène. Leur musique intense et leurs paroles introspectives captivent les festivaliers, confirmant leur place sur la scène internationale.
The Soul of Bushido arrivent ensuite. Ce groupe, formé en 2010 à Nancy, a su créer un son unique et captivant. Leur performance mêle énergie brute et sophistication musicale, offrant un spectacle visuel et auditif saisissant.
Puis, c’est au tour de Didier Super, artiste français connu pour ses performances provocatrices et satiriques, de faire son entrée. Si vous n’êtes pas adepte du second degré, ce concert n’est pas pour vous. On aime ou on n’aime pas. Le parti pris de Didier Super est de choquer, et ça fonctionne. Heureusement, le public metalleux a de l’humour et réagit joyeusement aux velléités proférées sur scène par le chanteur. « Vous avez de la chance de m’avoir dans votre petit festival de merde », l’entendra-t-on dire. Évidemment, en Lorraine et surtout en Moselle, on ne pouvait pas esquiver les blagues sur les Allemands. L’ambiance est bon enfant, le public s’assoit et s’installe confortablement pour apprécier le spectacle qu’offre un Didier Super visiblement très en forme.
Suite à un incident, la programmation reprend 45 minutes de retard. Cela laissera le temps à tout le monde d’aller boire un coup ou de manger. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il y avait l’embarras du choix. Plusieurs food-trucks proposaient des crêpes-galettes, des flammekueches ou encore de la tartiflette (oui, oui vous avez bien lu) mais aussi les classiques pizzas et burgers. Sans oublier évidemment la petite note sucrée avec glaces, gaufres et churros. Vous pouviez également admirer le travail des exposants : accessoires, sculptures, cuirs et aussi des bijoux. Enfin, pour les plus énervés, afin de patienter, le lancer de hache. Une offre variée afin de se détendre durant cette agréable soirée estivale avant que les concerts ne reprennent.
Black Bomb A monte sur scène. On ne présente plus ce groupe iconique, pilier de la scène hardcore/metal française depuis 1995, avec leur style énergique et brutal. Le chanteur remarque des enfants dans la foule et rappelle qu’il est bon d’emmener les enfants en concert pour éveiller leur curiosité. Des cruches et des verres volent dans la foule, ajoutant à l’atmosphère explosive. Le groupe présente leur batteur, Jordan, originaire de la région Moselle, principalement connu pour sa participation au groupe First Rage avant de rejoindre Black Bomb A en 2023. Sur l’avant-dernière chanson, le groupe fait ouvrir la foule en deux pour un Wall of Death, qui se transforme en un bon gros pogo. Black Bomb A clôture la soirée avec la chanson « Mary », sortie en 2004, un classique qui rappelle de bons souvenirs aux fans de longue date. Tout le public se met à chanter « Oh Mary sweet Mary, my Mary oh ohoh ».
Il est 23h45 lorsque Landmvrks monte sur scène. Ce groupe de metalcore marseillais, formé en 2014, est connu pour son style énergique et mélodique. La foule s’est compressée vers l’avant, impatiente de les voir. Ils entament le concert avec la chanson « Créature ». La journée a été longue pour certains festivaliers, l’un d’eux vomit devant nous, probablement simplement trop excité par le concert de Landmvrks (merci à ceux qui auront la référence). Le groupe incite aux vrais slams de la soirée, déclenchant un circle pit impressionnant. Le chanteur demande qui est fatigué et encourage tout le monde à sauter sur le morceau « Scary ». Il commence la chanson « Suffocate » seul sur scène, accompagné d’une guitare semi-acoustique, avant que le groupe ne revienne pour terminer la chanson ensemble. Ils reviennent aussi à leurs débuts avec le puissant « Hollow » de leur premier album. Leur scénographie est impressionnante avec un « V » lumineux au centre de la scène et des papillons sphinx tête de mort illuminés de chaque côté. Le jeu de lumières est sophistiqué et ajoute une dimension spectaculaire à leur performance. Le groupe termine son concert avec « Selfmade Black Hole », et en guise de surprise, la chanson de Cascada « EverytimeWeTouch » résonne après leur performance. Le public apprécie et chante à tue-tête, boosté par la puissance du concert donné par Landmvrks.
La nuit se termine sur une note de bonne ambiance avec Hipskör. Ce groupe, formé en 2018, se distingue par son style punk rock énergique et festif. Leur musique entraînante et leur présence scénique dynamique concluent le festival de manière éclatante, laissant les festivaliers repartir de ce premier Mozhell festival avec des souvenirs de performances exceptionnelles. [Adeline Pusceddu]
Photos By cfk Photographie
Bonjour
Évidemment le foodtruck vegetalien n’a pas été cité…