Chez Daily Rock, on a eu la chance d’écouter le nouvel album de Larkin Poe. Un morceau d’Amérique segmenté en 11 titres d’une qualité remarquable. De quoi voyager un peu outre-Atlantique l’espace d’un instant, et vous savez combien on aimerait voyager en ce moment !
Voilà quelques années que les soeurs Lovell envahissent le net de leurs reprises de classiques du blues et du rock : Bob seger, George Thorogood, Creedence Clearwater Revival, Muddy Waters… autant de noms qui ont contribué à l’identité singulière de leur projet intitulé Larkin Poe.
Combinaison guitare – lap steel, jeans, perfectos et Ray Ban, le groupe ainsi formé a le son et le look d’un rock n’ roll sans concession. Aussi le public amateur du style ne s’y est pas trompé et rend coûte que coûte l’énergie déployée par les deux femmes autant sur les enregistrements que sur scène.
Chacun de leur passage par l’Europe est en tout cas un succès et leur nomination aux Grammy Awards pour leur dernier opus “Venom & Faith” n’a pas tardé à faire décoller une notoriété déjà bien assise dans le domaine.
Pas de grosse inquiétude, donc, au moment de mettre le casque sur les oreilles pour découvrir ce nouvel essai studio. On retrouve la patte inspirée des soeurs Lovell dès le titre d’intro “She’s A Self Made Man”.
L’ensemble des morceaux est teinté d’un blues sale, authentique qui vit une énième jeunesse dans la voix de Rebecca et dans la steel guitar de Megan. Les paroles sont inspirées et mettent en évidence la maturité artistique de ce combo. La production est soignée, fougueuse, emmenant l’auditeur à mi chemin entre les champs de coton du Bayou et Atlanta dont les soeurs sont originaires. Vintage et actuel, l’équilibre parfait.
Je retiendrai ici les morceaux “Scorpion” et “Keep Diggin’”, morceaux reflétant clairement l’identité de Larkin Poe. Ils sont en tout cas parmi les principaux moteurs d’un album dense, riche, indispensable et tout simplement très réussi. Bravo mesdames : you’ve done your best to rock !