Je vais être honnête, je ne connaissais pas Kings Destroy avant de les découvrir sur cet album, déjà leur troisième LP. Les new-yorkais avaient pourtant des arguments à faire valoir sur leurs deux précédents albums sortis en 2010 et 2013, et commencent à se faire un petit nom, à force de tourner avec des groupes confirmés comme Pentagram et Rosetta, et peuvent même espérer croiser quelques gars à chemise à carreaux à leurs prochains concerts puisqu’on en parle même sur Vice.
La brève présentation étant faite, venons-en au principal : le contenu ! De prime abord souffrant d’une production sans grande personnalité et de la voix de son chanteur que je trouve (opinion personnelle) sans grande profondeur, on découvre des compos vraiment intéressante dans une veine stoner/doom assez classique sachant proposer des riffs assez brutaux et fuzzy (W2), comme des chansons au tempo un peu plus soutenu (Smokey Robinson).
Il est à noter que si la première moitié du disque peut sembler pour le moins très classique, la seconde partie mérite le détour avec notamment Embers avec un riff YOBiesque (sans le son pachydermique) et des petits leads en tierces bien sympathiques dans la plus pure tradition du « desert rock », ou encore un Time For War un gros cran au dessus du reste en termes de songwritting, parvenant à instaurer une superbe ambiance.
Alors en résumé, qu’en penser ? Si vous êtes fans de stoner, Kings Destroy, à défaut de réinventer la poudre, est un album efficace et très honnête qui mérite qu’on s’y intéresse. En revanche, si vous n’êtes pas particulièrement adepte de ce genre, il y a peu de chances que vous soyez conquis.
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