Partant sans doute sur le principe que leurs fans vont venir d’horizons divers et variés, Kerozen a souhaité mettre en avant cette pluralité en nous concoctant un premier album allant dans ce sens. Cela va se traduire par des titres bien différents qui représentent plusieurs facettes bien distinctes du groupe.
Dès les premières notes, ils nous laissent espérer une piqûre d’adrénaline en intraveineuse et les diverses harmonies permettent au chant de s’imposer de fort belle manière. Leurs expériences respectives pèsent dans la balance et leur musique en constante évolution est toujours bien écrite. Un mélange subtil de puissance et de mélodie d’une redoutable efficacité. Ce groupe atteint un niveau de musicalité vraiment intéressant ainsi qu’une maturité indéniable et le mixage/mastering assuré par Fred Duquesne (Bukowski, Mass Hysteria, Empyr…) y est pour beaucoup.
Les refrains vous restent facilement en mémoire et le plaisir s’accroit au fil des écoutes. Les titres pêchus et les power ballades s’enchainent sans temps mort et on ne peut résister de chantonner quelques refrains et de taper du pied. Kerozen garde un style somme toute assez classique mais bien défini et reconnaissable. La paire rythmique, tout en restant discrète, fait du très bon boulot et s’il manque à cet opus un brin de folie, il s’avère assez spontané pour laisser loin derrière des wagons de groupe sans lendemain.
« All We Need Is… » dispose d’un très bon son permettant d’apprécier à sa juste valeur ce groupe et une technicité qui mérite d’être soulignée. Ils injectent les bonnes doses et une série de riffs bien rock pour nous proposer une musique solide, mélange de rock US et de hard rock old school teinté d’une voix excellente. « Forgive Me », un des meilleurs morceaux de l’album est hyper efficace et la voix de Blandine (en guest sur ce titre) ne laissera personne insensible.