Le trio de stoner allemand a repris le contrôle de son navire avec ‘Rough Times’, savant mélange entre pessimisme et lueur d’espoir. Le batteur Tiger revient sur ce cocktail explosif, avec un sens de l’humour corrosif !
Pour ce quatrième album, vous avez construit votre propre studio : vous êtes devenues des control-freaks ?
La notion de contrôle coule dans mes veines, je suis Allemand ! (rires) D’une certaine façon, oui, nous souhaitions être maîtres de la situation pour ‘Rough Times’. J’ai produit l’intégralité de nos albums, excepté le dernier album. Bien que cette expérience soit bénéfique, nous avons notre propre son et souhaitions l’affiner par nous-même. Nous n’avons pas de manager, et ne voulons pas en avoir. Nous allons également faire notre propre shop sur notre site. C’est une affaire de famille, en quelques sortes, du coup nous prenons plus de précautions qu’un autre groupe.
Cet album est porté sur la décadence humaine, est-ce quelque chose qui vous affecte en particulier ?
D’après la pendule de l’Apocalypse, qui a été repoussée de 30 secondes, il ne reste plus que deux minutes avant minuit. Bien-sûr que cette situation nous affecte, ce qui se passe dans le monde nous met mal à l’aise, et c’est cela que nous essayons de mettre en avant et pointer du doigt sur ‘Rough Times’.
Si tu pouvais faire disparaître une chose d’un claquement de doigt, qu’est-ce que cela serait ?
En fait, il y a bien plus qu’une seule chose : le terrorisme, le fanatisme, la pollution, les dirigeants stupides de pays puissants… Ce monde ne peut fonctionner que si l’on travaille tous ensemble dans la même direction, en ayant conscience de toutes ces mauvaises choses qui peuvent arriver, tout en essayer de faire au mieux. Quel monde complètement bousillé !
Vous avez enregistré ‘Helter Skelter’ des Beatles, c’est pour vous séparer de cette éternelle comparaison avec Black Sabbath ?
(rires) Il y a pire comme comparaison ! Mais tu as raison, on n’a pas envie d’être réduit à des adorateurs de Black Sab’. Les Beatles ont toujours été mon groupe préféré et sans équivoque, 80% de mon éducation musicale. ‘Helter Skelter’ est un morceau extrêmement lourd pour son époque, et également très lo-fi. On a pris l’essentiel de ce morceau, et on en a fait une version folle, avec les décibels au max. On s’est éclatés comme des fous !