John Corabi – Toujours great

Date:

Nous nous retrouvons ce dimanche soir du 10 février dans la petite, sympathique et intimiste salle du Champmeslé à Carouge pour une belle soirée très rock. Pour commencer, Gum Boots, duo composé de Jean Rigo (chanteur des Infidèles), à la très belle voix chaude et rock, accompagné par Didier Gris au violon pour une mise en bouche folk, rock et parfois même pop; que du bonheur.

Puis John Corabi, rockeur US au long parcours de chanteur, notamment chez Mötley Crüe et plus dernièrement chez les Dead Daisies nous fait le plaisir de venir ici lors de sa tournée acoustique et solitaire. Il nous a ravi en reprenant de ses compositions, jouant des reprises mais aussi en nous racontant son parcours à travers ses histoires biographiques et très rock ‘n’ roll. Il nous fait ensuite le plaisir de nous accorder une interview pour notre cher Daily Rock.

Tu es en tournée en Europe depuis le début de l’année et joues ce soir ici au Champmeslé, comment se passe la tournée pour le moment ?
Très, très bien; c’est en acoustique et j’aime jouer ainsi dans de plus petites salles, plus intimes. Tout se passe superbement bien, on a d’ailleurs déjà eu un certain nombre de concerts complets. On a commencé en Norvège, puis continué avec la Finlande, Suède, Allemagne, ceci est ma troisième date en Suisse. Ensuite viendront la France, l’Italie et l’Espagne.

Qu’est-ce que tu aimes en particulier quand tu joues en acoustique et seul ?
C’est un peu plus intime et ça permet une belle rencontre avec les fans. Comme je le racontais ce soir, le jour où j’ai j’ai rencontré Steven Tyler (ndlr : au Mountainview studio de Vancouver, quand Mötley Crüe enregistrait en même temps qu’Aerosmith) et qu’en tant que fan, ça m’a donné une pêche incroyable après qu’il m’ait raconté pourquoi il a écrit la chanson ‘Seasons of Wither’, que j’ai jouée ce soir. A la fin c’est beaucoup de travail, je fais en effet vingt-sept shows en trente et un jours, mais j’aime le côté intime, pouvoir expliquer le sens de certaines chansons, pourquoi je les joue. Et pour être honnête, beaucoup de fans viennent vers moi à la fin et me disent que la musique était top, certes, mais que les histoires étaient extraordinaires. Donc j’aime ça, je raconte aussi quelques plaisanteries et je prends beaucoup de plaisir.

Pourquoi et comment tu as choisi de jouer sans setlist et de raconter des histoires pendant tes concerts (ndlr : sur sa vie personnelle, sa musique, les groupes avec lesquels il a joué…) ?
Raconter des histoires est beaucoup plus amusant. Quand j’ai commencé à faire ce format acoustique, je jouais beaucoup plus de chansons, mais je finissais aussi à la fin en rencontrant les fans et en signant des photos et autographes, et les fans me posaient plein de questions comme: pourquoi tu joues cette reprise, comment tu as enregistré cette chanson…J’ai réfléchi et notamment à la rencontre que j’avais eue avec Steven Tyler et je me suis dit que peut-être je devrais jouer moins de chansons et raconter des histoires, me raconter, car c’est bien de faire rire les gens, de les faire écouter réellement les paroles et la musique. Il y a même quelqu’un qui m’a dit ce soir qu’il n’avait jamais entendu quelqu’un expliquer le sens derrière les chansons, quelqu’un d’autre m’a parlé de ma deuxième chanson (à propos de la problématique de la violence par les armes que mon manager a subi) et m’a dit que ça lui a rappelé la mort d’un ami au Bataclan. Ces histoires poussent les gens à réellement écouter les paroles quand j’en raconte les histoires. Et j’aime aussi raconter car c’est sympa.

Est-ce que tu changes une partie des chansons chaque soir ou régulièrement ?
Une partie des chansons sont des reprises, d’autres proviennent des Dead Daisies, ce qui fait que demain soir je pourrais par exemple ne pas jouer ‘You and I’, ou ne pas jouer ‘Seasons of Wither’, mais jouer ‘Norwegian Wood’ (ndlr: des Beatles) ou ‘Maggie May’ (ndlr: écrite par Rod Stewart) par exemple. J’essaie de varier un peu, mais cela dépend aussi du public, certain soirs je joue presque chaque chanson que je connais et dois me forcer à m’arrêter !

Quels sont les meilleurs moments de ta tournée jusqu’à maintenant ?
Honnêtement, tous les soirs ont été bons, donc je dirais plutôt que c’est le fait que le public a constamment répondu présent tous les soirs de la semaine, comme ce soir, alors que demain est un jour de travail (ndlr : le concert a eu lieu un dimanche soir), et pourtant c’était plein, on vient de nous dire que le concert espagnol dans une semaine est complet, on a rempli des salles en semaines, donc tout le tour a été vraiment bien et positif.

Qu’est-ce que tu préfères quand tu joues comme ce soir dans une petite salle ?
J’aime, quand je raconte mes histoires, voir les gens dans la salle, faire une plaisanterie, parler, que quelqu’un peut-être me donnera un commentaire. En étant aussi proche des gens, je peux voir leurs visages, communiquer directement avec eux. C’est un peu différent que quand je suis avec les Dead Daisies, où tout est plus organisé: on arrive à un show à une heure précise, on fait le soundcheck, on va manger, on fait une partie acoustique, on chante puis on signe des autographes pour cinquante personnes, puis on part. On est un peu séparé de tout le monde. Avec mon format solo, je suis là, je reste discuter, c’est bien.

En parlant des Dead Daisies, on vous a vu jouer pas loin l’été passé à Guitare en Scène, est-ce que tu vas les rejoindre plus tard cette année ?
Pour le moment rien n’est prévu avec les Dead Daisies, ça peut changer, mais j’ai pas eu de contact avec leur management pour d’éventuels nouveaux enregistrements ou tournée. J’ai eu l’impression que nous allions faire un peu une pause cette année, je vais donc me concentrer sur ces shows acoustiques, je vais ensuite rentrer à la maison (ndlr : Nashville, Tennessee), où j’ai un groupe solo dont mon fils en est le batteur, on va répéter et en mai, j’espère enregistrer de nouvelles chansons.

Donc c’est tes projets pour le moment, finir ton tour acoustique puis écrire de nouvelles chansons avec ton fils et repartir en tournée ?
Oui, partir ensuite en tournée avec le groupe au complet.

Pour terminer, quelque chose de spécial à dire à nos lecteurs suisses ?
J’ai toujours eu du plaisir à venir ici, depuis d’ailleurs pas mal d’années, avec les Dead Daisies, en acoustique, avec l’Eric Singer Project, Union, et tout le monde a toujours été très gentil. Alors j’aimerais dire “Merci, Thank You”, quelle que soit la partie de la Suisse où nous jouons, j’aimerais remercier tout le monde pour le soutien, ils sont toujours “great”. [Jean-David Jequier]

 

Retrouvez toutes nos photos du concert sur Daily Rock !

Article précédent
Article suivant

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

A partager ici

Actuellement disponible

N° 151 - Avril 2023

Les plus lus

news

vous pourriez aimer

DREAM THEATER – Les day-off se passent à l’hôtel

Fondé en 1985, le groupe new-yorkais Dream Theater est...

RON NAGLE – Artiste aux multiples talents

Ron Nagle, né en 1939 à San Francisco, a...

PARSIMONY au RockLoz

Ce samedi, Parsimony se produira au Taco’s Bar, aux...

Pensées Nocturnes – L’orchestre fou !

Le Hellfest nous assure chaque année une line-up aussi...