Joe Bonamassanous faisait l’honneur de venir au Montreux Jazz Festivalpour la troisième fois, partageant l’affiche pour l’occasion avec la légende Buddy Guy à l’Auditorium Stravinski. Nous avons eu le privilège de le rencontrer quelques heures avant son concert, très cool et de bonne humeur.
Dans le cadre d’un festival comme le MJF, seriez-vous intéressé par une « Joe Bonamassa Night » avec des concerts avec votre groupe vos projets annexes comme Black Country Communion, Rock Candy Funk Party ou des artistes qui vous sont proches comme Beth Hart ?
Oh oui, je serais heureux de le faire (NDLR : on espère que Mathieu Jaton et ses programmateurs l’ont noté…). C’est la troisième fois que je viens au MJF après 2010 et 2012, et la première que je me produis à l’Auditorium Stravinski. C’est à chaque fois un plaisir de venir ici. Ce soir, ça sera un set uniquement électrique.
En 1994, « Bloodline » était un excellent album avant que vous ne débutiez votre carrière solo. Y a-t-il un espoir de revoir une fois ce projet musical ou une réédition de l’album que beaucoup de fans n’ont pas ?
Je ne sais pas s’il y a encore quelqu’un en activité de cette période. Je sais qu’Erin (NDLR : Davis, à la batterie, fils de Miles Davis) et Berry (NDLR : Oakley Jr, basse et chant) jouent toujours. Il ne faut jamais dire jamais, mais c’était il y a 30 ans, c’est fou ! Je ne sais pas non-plus si les membres de Bloodline trouveraient le temps, moi y compris, pour un tel projet. En ce qui concerne la réédition de l’album, je crois que c’est un label anglais qui a acheté les droits à l’époque. J’ai déjà vu à plusieurs reprises que l’album avait été réédité. Il faut dire que si je possède les droits de tout ce que nous produisons, « Bloodline » en revanche n’en fait pas partie. Je ne sais pas pourquoi nous n’avons pas acheté les droits de ce projet.
Y a-t-il un artiste ou un groupe avec lequel vous aimeriez collaborer ?
J’ai récemment collaboré avec Peter Frampton, et je vais enregistrer cet automne un titre avec Pat Monahan (chanteur du groupe Train).
Vous êtes un grand collectionneur et en particulier collectionneur de guitares. Pouvez-vous nous dire combien vous en possédez à ce jour ?
J’en ai plus de 500, oui je sais, c’est beaucoup ! Principalement des Fender et des Gibson Electrics de 1950 à 1965.
Tous les fans se posent la même question ce soir… Allez-vous jammer avec Buddy Guy tout à l’heure sur la scène de l’Auditorium Stravinski ?
Oui, je vais le rejoindre pour le dernier titre de son concert (NDLR : même deux, puisque les deux artistes ont régalé le public avec « Cheaper to Keep Her », cover de Johnnie Taylor, et « Strange Brew », cover de Cream)
Êtes-vous toujours un amateur de cigares et collectionneur de bons vins ?
Il est vrai que j’achète passablement de cigares mais je ne collectionne pas les vins. Je pense que plus vous achetez du vin, plus vous en buvez. Il faut savoir l’apprécier avec modération et privilégier la qualité.
Je pense à cette photo/vidéo mythique où l’on vous voit, jeune garçon, jouer de la guitare devant un B.B. King tout sourire. Aujourd’hui, si vous étiez à la place de B.B. King, que diriez-vous à ce même jeune garçon ?
Ne change rien, si dure soit la route, suis-la, ça va marcher. Dans la minute à laquelle tu sais pourquoi tu es fait, suis ton parcours. Oui, c’est le conseil que je me donnerais à moi-même.
Texte : Jean-Blaise Betrisey
Photos : Lionel Flusin
www.jbonamassa.com