Difficile exercice que d’écrire une nouvelle fois sur Joe Bonamassa sans se répéter. Pourquoi ? Car si vous ne connaissez pas le monsieur, vous ne savez pas qu’il vient de sortir un nouvel album studio, qu’il a sorti quelques mois en arrière un autre album live au « radio city music hall », qu’il a sorti encore en amont un live avec Beth Hart, et puis un album studio « Different Shades of Blue » et un hommage à Howlin’ Wolf et Muddy Waters à Red Rocks… BREF, autant de disques et de projets que je n’ose même pas remonter l’ensemble de la discographie dans laquelle figure l’homme qui n’en est même pas à ses 40 printemps …
Mais il est bel et bien de retour, fort de la sortie de « Blues of Desperation » et de son nouveau line up. Et cette fois-ci, c’est pour un hommage aux 3 Kings : BB, Albert, Freddie qui ont été parmi les influences majeures de Bonamassa.
« I’ll Play The Blues For You », « Going Down », « Hummingbird », « Let The Good Times Roll », tous les plus grands classiques des trois légendes y passent, de même que les Gibson Flying V, les ES-335 et autres guitares vintages que l’homme se plaît à collectionner.
Que dire si ce n’est que la production, aussi bien du CD que du DVD, est énorme, comme d’habitude, et que l’ensemble du band joue au millimètre près dans une salle aussi immense que pleine à craquer.
Pour autant, Bonamassa n’est pas dans la pure reprise ; on assiste plus à une Bonnamassification des standards des artistes précédemment cités, même si quelques phrasés guitaristiques nous rappellent la réelle paternité de chaque morceau.
L’exercice, dans l’absolu, est réussi, mais comme nous le disions un peu plus haut, il s’inscrit dans un travail global décidément très chargé sur la période récente. Et si l’on rajoute le retour de Black Country Communion dans lequel Bonamassa officie, cela ne va pas arranger les choses. A trop être présent sur le devant de la scène, Joe Bonamassa ne risque-t-il pas de se faire brûler par les projecteurs ? À méditer.
Quoiqu’il en soit, Joe Bonamassa réaffirme aujourd’hui sa place de leader dans le monde du blues rock, à grand coups de riffs de guitares et de spectacles démentiels. Cet ogre de travail continue en tout cas sa route, loin de ses détracteurs qui voudraient bien sa peau car il est clair qu’aujourd’hui, le patron, c’est lui.
Provogue / Mascot Label Group
jbonamassa.com
