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La jeune et talentueuse guitariste anglaise Joanne Shaw Taylor n’est décidément pas avare de travail. Les disques se succèdent, les concerts s’enchainent et les compositions suivent. Plus réussies les unes que les autres.

Il faut dire que son travail fait du bien au monde du blues rock. Tout simplement parce qu’il vient casser les clichés d’un monde où les hommes ont pas mal de choses (pas très agréables d’ailleurs) à dire aux femmes. Des paroles qui sont le plus souvent cernées de solos de guitares chargés de testostérone.

Mais ce coup-ci, c’est entre les griffes d’une Joanne Shaw Taylor au sommet de sa forme que la six cordes prend vie. « The Dirty Truth » fait sans aucun doute partie de ces disques qui font l’histoire du modern Blues, féminin ou masculin. Une réconciliation des genres traduite par la présence de compositions musclées, comme en témoigne le titre d’ouverture « Mud Honey ». Une autoroute de riffs qui laisse le champ libre à la virtuosité du jeu de l’artiste. La guitare est claquante, le son est brillant, la section rythmique sonne énorme.

Puis Joanne nous emmène sur des terrains un peu plus country blues en introduction du deuxième morceau, éponyme de l’album. Les arpèges se greffent sur des lyrics posées avec subtilité. Une occasion de découvrir un nouvel aspect du band et de sa meneuse.

Nul besoin en fait d’aller trop loin dans l’analyse, même si je dois dire que mon coup de cœur revient au titre « Shiver & Sigh », qui s’affirme selon moi comme un des moments forts de l’album. Une balade blues rock nuancée à souhait, qui vous collera des frissons à coup sûr.

J’ai accroché avec Joanne Shaw Taylor et son univers artistique, qui restent fidèle au blues tout en en exploitant l’ensemble de ses aspects. C’est aussi ce qui fait que la dernière plage venue, on a envie d’appuyer à nouveau sur le bouton play pour refaire un tour du manège de madame.

« The Dirty Truth » est un album sincère, très bien produit et qui mérite largement sa place dans votre discothèque, bien rangé entre John Mayall, BB King et Joe Bonamassa.

Un coup de maître Joanne, bravo.

www.joanneshawtaylor.com

(Axehouse Music/La Baleine)

 

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