Jinjer se trouve en ville, et on le remarque en jetant un rapide coup d’œil aux t-shirts près du MTELUS. Les fans sont toujours présents lors des visites régulières du groupe ukrainien au Québec ces dernières années.
C’est Born Of Osiris, qui fait dans le Deathcore et qui est originaire de Palatine, dans l’Illinois, qui lance la soirée. Mis à part le nom qui me semblait vaguement familier, je n’avais jamais entendu ni vu ce groupe sur scène. Je dois être honnête, je n’ai pas accroché malgré le fait que ça joue super bien. Il y a de bons moments dans leur musique et le chanteur y est excellent, mais… ce genre de Metal ne me touche pas, je le trouve froid. Peut-être est-ce que j’ai l’impression qu’il y a beaucoup de pistes d’instruments supplémentaires, ce qui éloigne pour moi la magie du live. Cela dit, c’est mon point de vue.
À présent, c’est au tour du quatuor féminin d’Hanabie.. Je savais ce qui m’attendait car elles ont donné un concert en mai dernier au Studio TD. J’avais été pris au dépourvu par la débauche d’énergie des Japonaises, ce qui m’a vraiment surpris. Est-ce que cela allait se passer de la même manière ce soir ? Oui, absolument!!! Elles dégagent une énergie incroyable, toujours le sourire aux lèvres. En ce qui concerne la musique, des titres incroyablement efficaces, groovy à souhait.
Yukina passe aisément du growle au chant clair. Hettsu et Chika (basse batterie) travaillent dur pour pousser le tout au maximum. Matsuri, accompagnée de sa guitare, envoie des riffs assassins, comme si sa vie en dépendait. Bien qu’elles soient originaires du même pays que Babymetal, elles se démarquent radicalement. Elles ne font pas du le même style, et la chose la plus essentielle, c’est qu’elles jouent. C’est vraiment un groupe qui a un avenir prometteur.
On ne va pas se le cacher, la grande majorité du public est venu pour Jinjer. Avec un dernier album Wallflowers, paru en 2021, le groupe ne fait pas vraiment de promotion avec cette tournée. À moins que cela ne soit le cas pour le Live in Los Angeles sorti cette année, et comme le titre l’indique, il s’agit d’un album live. Il s’agit pour moi d’un premier concert de Jinjer et j’avais hâte de voir ce que ça donnait sur scène car il faut bien le dire, le groupe est de plus en plus populaire. Dès le premier regard, la scène est vide, sauf la batterie. Pas de dragon, ou une sorte de gnome maléfique avec des doigts crochus. Ce qui est très bien ainsi, aucune distraction, juste de la musique.
Vladislav, Roman, Eugene suivis de Tatiana montent sur scène et, l’ambiance monte clairement d’un cran voire deux. Le show débute avec deux titres tirés de l’album King of Everything sortie n 2016, Just Another Play Video et Sit Stay Roll Over, une bonne entrée en matière. N’ayant jamais vu le groupe en concert et pour être honnête, ne pas connaître grand-chose de leur discographie (je suis curieux d’où ma présence à cette soirée), je suis en pleine découverte à chaque titre joué.
Si Roman à la guitare et Eugene à la basse restent le plus souvent dans leur coin, c’est Tatiana qui fait le show et que dire de sa performance vocale, peut-être une des meilleures dans son style de musique. Les chansons défilent, Retrospection, Pit of Consciousness ou encore Dead Hands Feel No Pain, le tout dans une ambiance incroyable. Les gars de sécurité n’auront pas eu le temps de se reposer tant la foule s’en est donnée à cœur joie!
En définitive, un concert remarquable. Est-ce que je vais me laisser séduire par Jinjer, je ne sais pas. Je vais probablement me plonger dans leur discographie afin de me faire une meilleure idée de ce groupe qui, comme tout le monde le sait, vient d’Ukraine où il se passe des choses qui ne devraient pas exister dans un monde idéel.