Un succès à venir. Voilà ce que je me suis dit après la première écoute du disque du Jeff Angell’s Staticland.
Jeff Angell, membre de Walking Papers avec Barrett Martin, Duff McKagan et Benjamin Anderson, nous présente donc ce nouveau projet, ambitieux, dans la droite lignée de ce qu’il a proposé jusqu’ici. Il est rejoint pour l’occasion par Benjamin Anderson et Joshua Fant pour un power trio qui en a sous le pied.
Produit par Vance Powell (Jack White, The Dead Weather, Seasick Steve), l’album s’inscrit avec force dans un registre rock tendance dark, la rage en plus.
« Everything is wrong », titre dont les premières notes ont été dévoilées il y a peu, nous installe de suite dans un univers 70’s avec de la fuzz vintage et des nappes d’orgue du plus bel effet.
Sorte de fusion entre un son ZZ Top et le travail de Jim Jones, Jeff Angell’s Staticland joue ici la simplicité dans la grille d’accord, simplicité qui fait certainement la force de l’ensemble.
Mais il ne s’agit là que d’une des cordes à l’arc bien fourni de palettes sonores du band. On appréciera par exemple le soft de la balade « The World Is Gonna Win » au milieu du disque.
Et puis on est très vite cerné par des ambiances comme pourraient les fournir des groupes comme Black Rebel Motorcycle Club ou Interpol, notamment sur « Band-Aid On A Bullet Hole », titre majeur du disque.
Le travail est en tout cas inspiré et la production respectueuse de l’état d’esprit du groupe. Le son est aéré et l’ambiance live participe incontestablement au charme de l’ensemble.
On se laissera surprendre par des titres plus chaleureux comme « I’ll Find You » dans la deuxième partie de la galette, qui nous renvoie encore à d’autres choses plus actuelles, ainsi que, par moment, à des intonations de voix proches (allez osons !) d’un Simple Minds.
Le Staticland frappe de toute façon fort et large. Sans nul doute possible, le groupe réussira à conquérir un public, son public, dès les premiers mois de diffusion de cet album qui, sans être une révolution, est un plaisir à écouter et à réécouter. Une belle découverte.
UDR/Warner
