Jarboe, que de souvenir de cette dame envoûtant le public de métaleux du Hellfest et les faisant devenir doux comme des agneaux. Après deux albums « Indemnity 1et 2 », sortis en 2011 et 2012, voilà que la demoiselle s’associe à la violoniste du groupe Poi Dog Pondering, Helen Money, aussi connue sous le nom d’Alison Chesley. Entre temps, avant de copiner avec elle, la miss Jarboe a tout de même filé un coup de main à Cattle Decapitation, à Phil Anselmo, à A perfect Circle, à Cobalt entre autre. Cela montre bien toute la palette que peut explorer la dame.
Ca fait quand même un paquet d’année que Jarboe nous berce de ses douces sonorités, j’avais à peine 5 ans que celle-ci emmenait nos parents dans des contrées perchées.
Toujours est-il que là, l’artiste ne déroge pas à la règle. 30 petites minutes de musique réparties sur ce qui s’annonce comme une très belle pièce de la discographie de Madame. Pas la peine de chercher du blastbeat des mecs qui poussent des cris de cochon qu’on égorgerait …Eh non ! Là, on est dans un monde de pureté où les ambiances sonores, les superpositions d’effets électroniques, ce côté parfois expérimental vous transporte comme si vous étiez sur une barque portée sur un nuage. La voix envoutante, alliée aux nappes de piano, est envoutante et vous transporte vers des terres où haine des hommes se transforme en petite licorne. Chaque morceau à sa petite touche qui lui est propre et les effets mis sur le violon, par moment, apportent une touche créatrice très innovante dans la musique de Jarboe. Le morceau d’introduction est tout simplement magique … non, en fait, c’est tout simplement magique du début à la fin. Même cette impression de cacophonie sur l’intro du dernier morceau est très bien pensée, ça apporte un grand contraste par rapport à tout ce que peut présenter le groupe au long de l’album.
Au limite de l’électro acoustique, flirtant avec des groupes tel que Portishead mais en gardant toujours la marque qui lui est propre, Jarboe revient à nous avec une très belle pièce qui saura ravir les fans de la première heure et les enfants de ses fans là. Ça fait plaisir de voir que certains musiciens ne retournent pas leur veste et restent authentiques dans leur musique et dans ce qu’ils proposent, et pour ça, je dis merci et écoutez moi ça !
Aurora Boréalis
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