Sur la scène du Montreux Jazz Festival ce mardi 10 juillet 2018, c’est Jack White que l’on attend. Pas les White Stripes, pas The Raconteurs ou Dead Weather, mais Jack White en solo, ou du moins en son nom.
Car pour l’accompagner sur la scène de l’Auditorium Stravinski, pas moins de quatre musiciens : une batteuse, un bassiste et deux claviers. Et pour Monsieur White, 5 guitares sont disposées sur la scène ainsi qu’une batterie et un piano que lui seul aura le droit de toucher. On se dit que ça fait carrément beaucoup pour le concert solo de celui qui officiait autrefois dans un duo blues rock garage minimaliste surpuissant.
Le concert démarre fort avec l’énergique ‘Over and Over and Over’ extrait du dernier album en date de Jack White, ‘Boarding House Reach‘ (2018). Mais à vouloir trop en faire, le concert s’éparpille rapidement dans tous les sens, touche à tous les styles musicaux, complexifie à l’extrême les morceaux par les trop nombreux musiciens et instruments présents sur scène. Jack White fait dans la démonstration pure, avec une touche de grandiloquence qui ne lui sied pas vraiment. Davantage de simplicité et de mesure auraient probablement ouvert la porte à plus d’émotions.
Si l’immense guitariste qu’est Jack White était bien présent ce mardi 10 juillet au Montreux Jazz Festival, le concert aura manqué d’emballer totalement par une recherche d’effets constante et superflue. Mais au final, quel plaisir quand même de pouvoir écouter Jack White en live !
Deux heures avant, c’était Trombone Shorty & Orleans Avenue qui avaient ouvert le bal. Accompagné d’à peu près autant de musiciens que Jack White, le concert de Trombone Shorty est carré, net, précis. Les musiciens sont impeccables. Soul, groove, funky, le public est conquis, et nous aussi.