Album/Tournée/Live… Le cycle chez Maiden est rodé, et c’est donc sans surprise, ni grosse attente, qu’on reçoit le témoignage de la tournée consacrée au Book of Souls. Néanmoins, saluons la volonté du groupe d’offrir régulièrement des sorties de qualité à ses die-hards.
Car ce live, comme les précédents, offre un contenu exemplaire, comme toujours avec les anglais. Contrairement au »En Vivo » de 2012 qui se focalisait sur un show au Chili, on est ici sur le modèle de »Flight 666 », qui prend des performances issues de différentes dates de la tournée, aux quatre coins du globe : Sidney, Dublin, Montréal, Buenos Aires, Tokyo…
L’inconvénient, pourra être dans les transitions entre chansons qui nuisent à l’immersion « live », mais en contrepartie, le groupe peut choisir les meilleures prestations pour chacun des titres, et les prestations incendiaires de classiques tels que Wratchild », The Number of the Beast, Iron Maiden ou encore Powerslave le démontrent sans soucis. Je soupçonne même le groupe d’avoir privilégié l’énergie à la propreté technique – quelques parties lead étant parfois moyennement calées, à remettre dans son contexte, ça reste Maiden ! – et j’apprécie cet esprit, car c’est ça qu’on veut en live ! Même si c’est pas nouveau, quel pied d’entendre Bruce hurler « Scream for me Buenos Aireeeeeeeees » !
Mais en comparaison des précédents lives de Iron Maiden, la seule chose qui pourrait vous faire acheter ce disque, si vous n’êtes pas un die-hard de la vierge de fer, ce sera la setlist. Si vous avez adoré l’album, alors vous serez conquis par les versions bien rock de Death or Glory, ou encore de Speed of Light. Si en revanche vous avez piqué du nez lors de l’écoute de l’album, alors les interprétations de The Red and the Black, The Book of Souls ou de The Great Unknown ne vous feront pas changer d’avis…
The Book of Souls : Live Chapter est un excellent disque, qui a le mérite de proposer de la nouveauté par rapport aux précédentes sorties live de Iron Maiden, et qui plaira aux fans, mais qui restera anecdotique pour la majorité des metalheads. Pour mon cas, il m’a bien chauffé pour la venue en France des anglais l’été prochain, au Hellfest et pour deux nuits AccorHotels Arena. Up the irons !