Après « The Book Of Souls » paru en 2015, Iron Maiden nous offre en 2021 un 17ème album plein de surprises.
Car oui, la bête est de retour, assagie certes mais certainement pas abattue.
Ce qui est sûr, c’est que cet album va faire couler beaucoup d’encre et faire naître de vifs débats entre fans.
Il faut dire que « Senjutsu » a de quoi surprendre de part sa diversité et ces quelques changements de style pour certains morceaux comme « The Writing On The Wall » aux influences plus folks que metal.
La bête a maintenant revêtu le costume du guerrier Samouraï pour nous faire voyager vers une autre époque, une autre culture, symbolique d’une nouvelle ère musicale.
Après 16 albums, on est en droit de penser qu’Iron Maiden a envie de changements, besoin de prendre de nouveaux risques. Et puis « The Book of Souls » était certainement très lourd, moins réussi donc il a certainement fallu prendre d’autres chemins et se diversifier.
Mais rassurez-vous, l’empreinte Maiden, avec la voix unique de Bruce Dickinson et les fameux accords de Steve Harris, est belle et bien là. « Senjutsu » est un album plus réfléchi, plus posé qui écrit simplement un nouveau chapitre. Exit les années 90 et l’absence notable du sieur Dickinson et d’Adrian Smith qui ont changé quelque peu la donne.
Ici le groupe ose d’avantage et ce durant les 10 morceaux que comporte l’album et nous targue même d’une atmosphère plus lente, plus progressive. Certains diront que l’âge des membres du groupe, les soucis de santé de Bruce Dickinson font ralentir la cadence, d’autres que le groupe poursuit son chemin sans regarder en arrière.
Quoi qu’il en soit, on retrouve toujours les bons ingrédients qui font Iron Maiden comme les solos d’Adrian Smith, les trésors mélodiques, le timbre de voix unique de Bruce Dickinson et surtout le retour de la plume de Harris qui signe là, la grande majorité des titres de l’album, album écrit pendant la tournée 2019 « Legacy of the beast » et enregistré à Paris aux studios Guillaume Tell.
Pas de repos donc pour les guerriers avec un double LP où chaque morceau déroute et transporte vers une histoire profonde et captivante.
Des morceaux comme « Stratego » offre un pur Maiden, et d’autres comme « Death of the Celts » partent vers d’autres sphères jamais explorées.
Une ballade stylistique à travers les strates du rock tout comme Eddie nous ballade à travers les âges.
Ce nouveau chapitre se clôt par un triptyque final impressionnant tant par sa longueur que par sa mélodie même si on s’y perd un peu par moment. C’est peut-être la partie de l’album la plus difficile à aborder et à savourer, celle qui nécessitera plusieurs écoutes pour l’apprécier à sa juste valeur.
En tous les cas pas de réticences à avoir face à cet album très réussi avec de belles surprises comme « The Parchement » qui enchaîne les solos de Adrian Smith, Dave Murray et Janick Gers pendant 5 bonnes minutes.
Les idées fusent, se mélangent pour créer un album très talentueux avec une écriture qui amène sa touche d’excellence. Un nouveau chapitre certes, mais certainement pas la fin du mythe !
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