On appelle communément votre style du « punk celtique ». Etes-vous d’accord avec cette définition ?
Pas vraiment, nous sommes basés en Bretagne et Kevin est irlandais par sa maman, mais c’est tout ce que nous avons de celtique. D’une manière ou d’une autre, ça doit ressortir un peu dans notre musique, mais on fait surtout du punk rock qui intègre parfois des influences folk ou country. On n’aime pas s’étiqueter, on dit qu’on fait du punk rock, point.
En écoutant votre dernier album, j’ai eu la nette impression que le propos musical avait pas mal évolué depuis les toutes premières intentions. Qu’en pensez-vous ?
Sur le premier 45 Tours et sur le premier album, on voulait intégrer plusieurs styles musicaux dans notre punk rock, et le temps d’apprendre à composer ensemble, ça donnait un peu un effet de surprise à chaque morceau. Maintenant, au bout de trois opus, on sait plus facilement, individuellement et en groupe, ce que l’on veut ou ce que l’on ne veut pas au moment de la composition. Et ça donne un troisième album plus cohérent, on expérimente moins de choses, et nous sommes allés droit au but.
Quelles étaient au début vos principales influences ?
On avait pas forcément d’influences, du type : on va copier ce groupe là. On écoute tous du punk rock mais certains écoutent aussi du blues, de la folk de la country, du hardcore, de la pop, du metal … Pour faire large, ça va de Rancid/Social Distortion/Bad Religion à Johnny Cash, en passant par Springsteen … On a essayé de mettre un peu de tout ça pour créer l’identité musicale du groupe.
Vous êtes en tournée actuellement pour promouvoir « Heroes On Empty Street » qui sort le 19 mai prochain, quelle est la date que vous attendez avec le plus d’impatience ?
On essaie de donner autant d’importance à toute les dates, mais on retourne en Allemagne fin juin, et ça fait un moment qu’on n’y est pas allé et à chaque fois c’était vraiment cool. Ils ont une vraie culture rock & roll et le public est en général très intéressé et curieux. Le Hellfest aussi, ça risque d’être marrant !
Y a t’il des groupes avec qui vous voudriez travailler ou tourner absolument un jour ?
En ce moment, nous tournons avec les magnifiques Not Scientists, et ça vaut tout l’or du monde.
Au fait, elle vient d’où votre devise « I hate this world, but i love my life » (Je déteste ce monde, mais j’adore ma vie), et n’est-elle pas en contradiction avec le « No Future » des premiers punks ?
Elle m’a été soufflée par Poch, (L’auteur de l’artwork du premier et du dernier album de The Decline !) et a été inventée par un Zyclome A, un groupe punk belge. Le slogan « No future » des punks originels et leur vision pessimiste du monde s’accompagnaient bien souvent de démarches très positives de leur part : création de groupes de musique et de labels, organisation de concerts, solidarité au sein de la scène… le tout s’accompagnant du goût de la fête et d’un sens de l’humour indéniable. Il est clair que si ils n’aimaient pas le monde, ils aimaient leur vie et le fait d’en avoir repris le contrôle !
Votre label Kicking Records a eu l’idée d’une cuvée de bière bio et artisanale à votre effigie. Est-ce une forme de consécration ?
(rires) Oui c’est une forme de consécration, ça fait une jolie bouteille pour décorer votre intérieur. Et c’est une bien meilleure bière que celle que vous pouvez acheter dans la grande distribution.
Remerciements à Elodie, au groupe The Decline ! et à leur label Kicking Records.