Interview de John Garcia – Coping With The Legend

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Après avoir œuvré dans un nombre incroyable de formations qui ont compté pour la scène stoner. La voix de Kyuss, Slo Burn, Unida ou Hermano donne suite à son aventure acoustique scénique en la transposant sur disque. La légende du desert-rock a eu l’amabilité d’échanger avec nous au sujet de cette plaque qui est à ses yeux la plus importante de sa carrière pourtant impressionnante.


Tu as déclaré qu’il s’agissait d’un des albums les plus importants de ta carrière…
Beaucoup de gens s’imaginent que je me lève le matin et que j’écoute directement beaucoup de rock, mais ce n’est pas vrai. Quand je me lève le matin je me passe du Frank Sinatra ou du jazz. Mes goûts musicaux évoluent en fonction de mon humeur ou de ce qui se passe dans ma vie. Je cherche toujours de nouvelles choses au rayon musique, mais je n’écoute pas beaucoup de rock. Je suis beaucoup plus dans le mélo, le jazz ou le Rat Pack avec Sinatra, mais aussi Dean Martin ou Sammy Davis.

Les setlists des shows acoustiques étaient bien plus long que le nombre de titres présents sur ce disque. Comment avez-vous choisi les morceaux qui allaient figurer sur cet album ?
Ce n’est jamais évident de choisir quels morceaux doivent être enregistrés. Nous avions une vingtaine de titres qui étaient prêts. Certaines compositions se sont éliminées d’elles-mêmes en fonction de la manière dont elles sonnaient en studio ou de la manière dont nous les considérions. Quelques morceaux plus récents dont des nouveautés comme ‘Kylie’, que j’ai écrite, passaient nettement mieux. Nous les avions donc conservé tout comme des standards de Kyuss qui se sont imposés comme des évidences. Le disque s’est en quelque sorte fabriqué lui-même.

N’étais-tu pas intéressé par un double album ?
L’auditeur aurait pu continuer à être capté avec un titre de plus et peut-être pas. Donc nous avons stoppé à trois-quarts d’heure. De plus, l’échéance avec la maison de disque approchait. L’industrie musicale c’est aussi ça : j’avais un job à faire avec un délai. J’avais six mois pour cet album, il y avait des impondérables en termes de réservation de studio, j’ai été papa et ai eu un job ; les autres musiciens avaient aussi des engagements ainsi que les intervenants en studio donc c’était difficile de faire plus, mais il y a assez de musique au final.

Tu avais expérimenté l’acoustique à deux en live. Qu’est-ce qui t’a poussé à ajouter des instruments ainsi que des musiciens sur l’album ?
Il y a quelque chose qui s’appelle la saveur et je voulais de la saveur donc j’ai fait appel à mon batteur pour du bongo ou d’autres percussions puis à un clavier et ainsi de suite les choses se sont articulées en ajoutant des guitares avec plus de cordes etc. Pour garder les choses simples, tu dois leur donner de la saveur. Et pour qu’elles en aient il fallait un peu plus qu’uniquement la guitare acoustique et le chant tout en restant très simple.

Quel est le statut actuel d’Hermano ?
Cette année, avec Slo Burn nous allons faire quelques shows (Note : Hellfest, Freak Valley et le Desertfest de Londres pour ceux que ça intéresse), mais n’avons pas prévu d’enregistrer quelque chose. Il s’agit juste de cinq types qui se réunissent, jouent de la musique et y prennent du plaisir. Nous allons avoir beaucoup de plaisir à faire cela et à le partager sur scène avec le public. Il s’agit clairement de quelque chose de nostalgique pour nous qui sommes de vieux potes. C’est un peu comme aller en studio, faire un barbecue et discuter de ce qui nous est arrivé dans nos existences. C’est juste quelque chose de très normal et de très agréable. En plus, cela nous permet d’aller dans des pays que j’apprécie beaucoup. Nous sommes vraiment chanceux de pouvoir le faire et apprécions cette opportunité.

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