Avec le recul, comment percevez-vous l’album « youngblood » ?
Nous sommes très fiers de lui, la manière de l’écrire et de l’enregistrer a rapporté la joie dans le groupe. Et il a quelques chansons vraiment bonnes aussi.
On a lu que vous aviez composé « pure Heavy » dans la même veine que The « youngblood » mais qu’avez-vous apporté de plus sur cet album ?
Nous l’avons fait de la même manière que Youngblood, mais avons décidé de faire les choses un peu plus grandes cette fois. Ainsi, nous l’avons enregistré de la même manière, mais avons employé plus d’overdubs, les échantillons et plus de chœurs.
Nous avons également fini d’enregistrer chaque chansons avant d’en commencer une nouvelle, par opposition à l’album “Youngblood” où nous avons enregistré toutes les chansons et après, on a placé les additifs sonores sur l’intégralité de l’album.
De quoi parlent tes chansons, plutôt personnelle plutôt sociologique ?
Je dirais qu’il y a un peu des deux. Par exemple, « Wolf In My Hearth « parle surtout de toutes ces questions que se posent les artistes : l’envie de créer encore plus de choses, la précipitation, l’envie de jouer en live. En fait, ça reflète exactement ce qui n’est pas dans la vie habituelle des gens. Et à côté de ça, on a des textes de société et notamment des titres qui parlent de la manière merdique dont l’église traite les homosexuels.
« Pure Heavy » ce n’est pas prendre un risque que d’afficher un nom comme celui-ci sur un album ?
Héhéhé si si. Mais je pense que ça va payer.
On a déjà dû te la poser mais la pochette ressemble étrangement à une pochette de ZZ top … volontaire ou non ?
Honnêtement, je ne sais pas. Elle a été faite pas un artiste, un ami à nous. Il nous a demandé ce qu’on voulait comme couverture, je lui ai tout simplement envoyé l’album et lui ai dit « écoute et fais nous ce qui se rapproche le plus de notre musique ». Mais bon, t’es pas le premier à me pauser cette question.
En parlant d’influence, on distingue des touches de Kizz de ZZ Top de Mötley Crüe et autre Sabbath sur votre album. Peut-on considérer cet album comme un hommage à ceux qui ont marqués le style ?
Non pas en général. Je pense que nous avons fait un album qui se tient fièrement sur ses propres pieds. Cet album retrace notre vision de notre musique et de ce que l’on aime faire. Mais nous sommes comme tous les artistes et avons été tous influencé par la musique de certains de ces groupes. Nous n’essayons pas de nous en cacher. Nous avons tous une grande culture musicale et avant nous, il y a eu un grand nombre de grands artistes. Nous nous identifions par moment à ceux-ci. Mais on a toujours mis un point d’honneur à écrire ce que nous aimions et ce que nous achèterions nous- même.
Est-ce qu’on peut dire qu’après « Youngblood et Pure Heavy » Audrey Horne pose définitivement ses marques ?
Oui je pense que tu peux le dire. Nous sommes de meilleurs amis, musiciens et compositeurs que nous pouvions l’être auparavant. Est-ce que l’on sera encore là dans 10 ans ? On s’arrête pas sur ces choses-là, on fait ce qui nous plaît en ne se focalisant pas sur la question « Qui est Audrey Horne ? »
Dans le titre « Holy roller » tu parles de la condition des gays par rapport à l’église … que penses- tu de toutes ces fanfaronnades que l’on fait en France autour du mariage pour tous et la Gestation pour Autrui ?
Pour être honnête, c’est une chose que je ne comprendrais jamais. Comment les gens peuvent-ils avoir peur de deux personnes qui s’aiment ? S’il y a vraiment un dieu, j’espère qu’il sera dégouté par ces protestataires. Et que cela se produise dans un pays instruit comme la France me semble encore plus incompréhensible.
Nous devrions avoir plus peur de nos dirigeants qui eux font les choses de manière très dérangeantes.
Une tournée qui va bientôt commencer …tu peux nous dire si on doit s’attendre à quelques surprises ?
Pas de surprise mais on va venir botter des culs à grand coup de rock’n’roll.