Ces bons vieux pionniers du death mélodique finlandais jugeaient que leur album précédent, « Anno 1696 », avait quelques trous dans l’histoire qu’il nous raconte. Qu’à cela ne tienne ! Ils les ont comblés bien vite en recyclant une démo (c’est important de recycler, et c’est bien, surtout quand on entend ce qui en ressort) et en travaillant aussi dur qu’ils le font d’habitude. Pas de grande surprise, donc, vu qu’on part sur des bases connues. Cela dit, ce petit EP, long d’une bonne vingtaine de minutes tout de même, offre effectivement une sorte de nouvelle interprétation à « Anno 1696 ». Il y a dans « Songs of the Dusk » un peu plus de positivité, voire de légèreté par moments, qui s’ajoute à la mélancolie (indissociable du groupe). Un peu plus de guitares acoustiques par-ci et un peu plus de synthé par-là, et c’est dans la boîte ! La seule chose que l’on pourrait a priori regretter, c’est que sur trois morceaux, le premier et le dernier ont des mélodies très similaires. Mais j’y vois justement un travail de réinterprétation de l’histoire de « Anno 1696 », racontée de deux façons différentes, d’où la base commune. Dans le premier cas, un côté plus énervé prend le dessus, avec une structure assez linéaire et attendue. Dans l’autre morceau, plus calme et réfléchi, la structure est adaptée : plus longue, avec des changements forts dans les harmonies, les rythmes, les ambiances, et donc les émotions. Pour bien séparer les deux, le morceau du milieu, « Stained in Red », est simplement épique et pêchu, et surtout plus rapide. De plus, les vinyles et les artworks sont tellement beaux qu’ils méritent à eux seuls autant le détour que la musique ! [AZ]
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Note : 4.5/5
INSOMNIUM – Songs of the Dusk (Century Media Records)
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