Depuis le départ pour « raisons personnelles » en 2010 du fondateur Jesper Strömblad, les compositions de In Flames sont passée exclusivement entre les mains du couple Anders Frieden (chant) et Björn Gelotte (guitare). Ce changement de dynamique a aussi influencé la direction musicale du groupe et les dernier deux CD en sont la preuve. In Flames expérimentent plus qu’avant et laissent plus d’espace pour la mélodie, surtout dans les lignes vocales de Anders. On peut plus vraiment parler de death metal, même si le groupe ne s’est pas absolument ramolli. L’occasion de voir en live l’état actuel du groupe en ce début du mois d’octobre à l’occasion de leur passage en Suisse pour la tournée promotionnelle de ‘Siren Charms’.
La soirée s’ouvre avec les anglais While She Sleep. Malgré une sono pas optimale, les jeunes metalcoreux de Sheffield arrivent à chauffer le public et font partir les premiers circle-pits et wall of death, que le chanteur Lawrence se fera un plaisir de lancer.
J’étais vraiment curieux de voir en live Wovenwar, la nouvelle identité musicale de As I Lay Dying sans leur (ex-)chanteur Tim Lambesis, désormais en prison pour avoir commandité l’homicide de sa femme. On attendait beaucoup d’un groupe qui a réalisé l’incroyable album « An Ocean Between Us », mais le résultat de ce soir est plus que décevant. Une formation à trois guitares, trois chanteurs et une montagne de chorus et mélodies de voix doublées. Après deux morceaux je n’arrive plus à les écouter. Dommage.
In Flames ne se font pas attendre et, précis comme une montre Suisse, s’élancent sur scène. Un son presque parfait et des jeux de lumières très spectaculaires accompagnent ‘In Plain View’ et Everything’s gone’ issu de ‘Sirens Charms’ et ‘Fear Is the Weakness’ du précèdent ‘Sounds of a Playground Fading’. Les morceaux de ces derniers albums seront majoritaires durant tout le concert. Avec ‘Trigger’ et ‘Resin’ on a le droit à un petit voyage dans le passé du groupe. En effet, les premier trois albums de leur carrière ont été complètement oubliés (‘Jotun’ ou ‘Gyroscope’ de ‘Whoracle’ aurait été un plaisir à entendre!) : pareil pour ‘Soundtrack to Your Escape’ qui ne trouve aucune place dans la setlist. Comment peut-on ne pas jouer un hit comme ‘The Quiet Place’, je ne le saurai jamais. Mais dans la salle personne ne semble s’en préoccuper, surtout les plus jeunes qui chantent, sautent et pogotent sans arrêt. Le groupe est en grand forme, y compris Andres qui aujourd’hui semble être sobre et évite les longs et inutiles discours. Un concert intense qui, après 18 morceaux, se termine sur ‘Take this Life’.
Ce soir In Flames ont clairement marqué la direction qu’ils vont prendre dans le futur : la preuve de cette setlist majoritairement composée de morceaux issus des deux derniers opus. [Andy Gaggioli]