Après 20 ans d’attente, l’occasion rêvée s’est enfin présentée : une soirée explosive avec Soilwork, Arch Enemy et In Flames, comme à la grande époque. C’était un véritable voyage dans le temps, une tournée qui rappelait ces moments où, lorsque In Flames était en tournée, Soilwork n’était jamais bien loin, partageant même des clips légendaires comme Rejection Role.
Soilwork, formé en 1995, incarne le metal mélodique suédois avec des albums tels que Stabbing the Drama, marquant leur apogée. Après une longue absence de 15 ans, le groupe entame le show à 19h pile, avec une performance qui frappe fort dès les premières notes. Stabbing the Drama résonne, mais la salle est loin d’être comble. Le chanteur, tentant de réveiller un public timide, demande un circle pit, sans grand succès. C’est sur leur nouveau single que la magie opère enfin : le public se réveille, créant un petit pit, insufflé par l’énergie de la nouveauté. Le show, d’une durée de 45 minutes, était légèrement timide, laissant espérer une ambiance un peu plus survoltée pour Arch Enemy.
Arch Enemy, formé en 1995, s’est métamorphosé au fil des ans, surtout avec l’arrivée d’Alissa White-Gluz, apportant un vent de fraîcheur avec sa voix gutturale puissante et son charisme indéniable. Ayant initialement écarté ce groupe, je redécouvre avec surprise une formation plus percutante que dans mes souvenirs. À 20h10, la chanteuse entre sur scène, coiffure iconique au vent, prête à conquérir le public. Malgré des difficultés sonores, l’ambiance ne cesse de monter, et lors de l’exclusivité du nouveau morceau Liars and Thieves, un immense circle pit se crée, le public validant avec ferveur ce nouveau titre. The Eagle Flies Alone pousse l’énergie encore plus loin, et le spectacle s’achève après 1h10, sous une pluie de ballons rouges et noirs, marquant la fin en apothéose.
Puis, ce fut au tour d’In Flames, groupe pionnier du death metal mélodique, fondé en 1990, de prendre possession de la scène. C’est la douzième fois que je les vois, et toujours ce même frisson à chaque note. L’entrée est fracassante, avec trois chansons emblématiques du groupe : Cloud Connected, Take This Life, et Deliver Us. Le public vibre au rythme des anciens classiques, toujours aussi puissants et envoûtants. Lors de Meet Your Maker, le rideau tombe pour dévoiler une immense horloge gonflable derrière le batteur, ajoutant une touche visuelle spectaculaire. Le chanteur, déterminé à secouer la foule, hurle à plusieurs reprises « OPEN THAT SHIT UP », et les circle pits explosent, déchaînant la foule dans un tourbillon d’énergie.
Cette soirée était plus qu’un concert, c’était un retour aux sources, une célébration de la puissance du métal mélodique suédois, à la fois nostalgique et moderne. Adeline P.
