Depuis 2009 et la sortie de « All Shall Fall », le départ fracassant de Abbath, on ne donnait pas cher d’Immoral malgré l’annonce, à l’époque, de Demonaz et Horgh précisant que le groupe était toujours actif. Et pourtant neuf ans après, Immortal est de retour. La crainte d’une perte de personnalité musicale est très vite dissipée.
Dès la première écoute, on se retrouve plongé dans l’univers froid et agressif des grandes heures du groupe. A croire que Demonaz a glissé dans un shaker tous les précédents albums pour en extirper que le meilleur. D’entrée de jeu, pas de mise en ambiance comme sur « Diabolical Fullmoon Mysticism » ou « Damned In Black », l’auditeur est directement attaqué à la gorge. « Northern Chaos Gods » et « Into Battle Ride » s’enchainent et vous arrivent à la tronche telle une giclée de glace pilée. Brutal, rapide et monstrueusement efficace. Un vrai bonheur pour les fans de la première heure. « Gates To Blashyrkh » arrive plus mid-tempo, à la Immortal quand même, histoire de laisser respirer, ponctué par un arpège très aérien. Les morceaux se suivent et nous rappellent à quel point Immortal est, et reste, une valeur sûr du Black Metal. « Mighty Ravendark » (9’15) conclut ce nouveau méfait dans une atmosphère sombre et suffocante. Sorte de sable mouvant vous aspirant irrémédiablement vers les profondeurs de l’enfer.
L’artwork est à l’image de l’album : simple et sombre.
A noter la participation de Peter Tägtgren à la basse. Que tous les septiques se rassurent, Immortal est bel et bien de retour.