Des ‘black metalleux’ australiens et qui auraient rendu les trousses de maquillage à leurs frangines ? Rien que pour la science, je prends ! Formé en 2011, le quartet oscille entre brouillard de triples croches et une distillation de notes minimalistes à la Antimatter, ciselant des titres interminables et aussi primesautiers qu’une fosse commune sibérienne. Vous avez passé une trop bonne journée ? L’ensoleillement a été décidément trop revigorant pour la saison ? Besoin d’un fixe de dépression sonique ? Vous pouvez chercher plus loin mais c’est que vous avez du temps à perdre.
Au grand scandale des gardiens de la tradition, le son n’est pas délibérément cracra, rendant ainsi hommage aux prouesses du batteur. S’il y a un être humain qui officie au micro, il a amplement le temps d’aller soigner sa gorge entre deux séances de gargouillis (c’est son oto-rhino qui doit être soulagé). Evitant les poncifs du genre, Hope Drone n’en officie pas moins dans un registre qui laisse assez peu de place à l’innovation ; quelques plages de synthé viennent parfois étoffer des compos qu’on peine à distinguer précisément. Il faut attendre l’avant-dernière piste (‘The Waves Forever Shatter Upon our Shores’) pour un peu d’expérimentation, la batterie se faisant alors discrète.
Peut-être s’agit-il d’une galette à considérer dans son ensemble, sur la durée et pour l’ambiance mortifère qu’elle parvient à créer. En live ? Ça risque d’être plus dur de convaincre ceux qui ne sont pas déjà convaincus… A écouter seul chez soi en position fœtale, les batteries du téléphone à plat et un oui ski dégueulasse à portée de main (pour les lames de rasoir, vous êtes des grands, je ne vous donne pas de conseil).
FICHE CD
Cloak of Ash
Relapse Records
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