HONEYBLOOD, La deuxième vie de PJ Harvey

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Le duo Honeyblood au Bleu Lézard de Lausanne – (c) Laure Noverraz

Elles sont deux, elles sont Écossaises et elles tapent dans l’oeil de tous les programmateurs européens. Attention, ces deux abeilles pourraient vrombir dans vos oreilles bien plus vite que vous ne le pensez…

 

C’est votre première venue en Suisse, on m’a dit que cela ressemblait beaucoup à votre pays natal, l’écosse.

Cat (batterie): Pas vraiment. Ici, vos montagnes sont hyper pointues ! En Écosse, elles font plutôt des bosses [rires]

 

Cat, tu viens d’intégrer la formation, avais-tu déjà fait une tournée aussi importante avec tes autres groupes?
Non, j’ai énormément tourné, mais pas de manière aussi intense. Je faisais plutôt partie d’orchestres par exemple. Tout à l’heure, je déconnais de façon jazzy sur ma batterie car je trouve que ce club (le Bleu Lézard, Lausanne) ressemble à un club de jazz. Mais en vrai, je suis plutôt… hum… Dave Grohl. [rires]

 

Tu as remplacé l’ancienne batteuse au pied levé, comment cela s’est-il passé ?

Stina (guitare, chant) : Je crois que je t’avais appelé un soir en te disant ‘j’ai cette tournée en route, tu veux me rejoindre?’ et tu as fait ‘j’aime bien la batterie ! Je viens faire de la batterie pour toi !’

Cat : Ouais, ça s’est plus ou moins passé comme ça !

 

Votre premier album a été produit par le producteur de The National et Interpol. Comment êtes-vous tombé sur lui ?

Stina : Je ne sais toujours pas ! C’est assez fou ! En fait, un de ses meilleurs amis, Adam Pierce, joue dans son groupe, qui est aussi le boss américain de Fat Cat Records, notre label. Ils sont amis depuis leurs seize ans. Il produit des albums chez FatCat, tels We Were Promised Jetpacks Frightened Rabbit… Nous, on cherchait un producteur pour notre album, et Adam nous a mentionné. Donc, on s’est envolées direction l’Amérique et on a enregistré dans sa maison !

 

Vous êtes toujours chez Fat Cat, vous n’avez pas été prises dans les griffes d’une major?

J’adore bosser avec Fat Cat, c’est comme si tu bossais dans une famille. On les connait tellement bien que c’est plus agréable de travailler. Si une grande major demandait de nous signer… Il ne faut jamais dire jamais, mais on aime tellement Fat Cat qu’ils devront payer très, très cher ! Et je dirais sûrement non ! [rires]

 

Le Bleu Lézard vous a annoncé ce soir comme les nouvelles PJ Harvey…

Wow, c’est vrai? C’est un immense compliment ! J’en suis enchantée ! PJ Harvey a une énorme influence sur moi. The Breeders a aussi changé ma vie, ainsi que tous ces groupes de riot grrls. La combinaison de tout cela a fait ce que Honeyblood est aujourd’hui. C’est chouette de voir que les gens nous comparent à ça. Genre, quand quelqu’un m’approche et me dit ‘Hey tu connais PJ Harvey car tu me fais beaucoup penser à elle’ je suis là du genre ‘Ouaaaaais c’est génial !’ C’est vraiment un grand compliment quand on me compare à ma plus grande influence !

 

Il y a une grande vague de duos dans le rock. Comment les voyez-vous?

Déjà au niveau logistique, c’est chouette. Et tu peux faire tellement avec une guitare et une batterie ! En tournée, tu as moins de matériel à emporter, c’est plus facile de voyager. Tu sais, le monde de la musique est bien différent d’il y a cinq ans, il y a moins d’argent, c’est peut-être pour ça que les groupes se restreignent. Avant, tu avais ta guitare lead, ta guitare rythmique… Tu as raison, il y a une sorte d’émergence des duos, du genre Royal Blood. Je ne sais pas à quel point ils sont importants ici, mais en Angleterre, ils sont énormes. Ils ont sorti un album il y a seulement quelques semaines, c’est dingue ! Comme si les duos s’élevaient contre les groupes avec plus de membres. C’est une combinaison de ta façon de jouer : tu joues différemment à deux qu’avec plus de musiciens, et un côté technique qui a changé ces dernières années : cela sonne plus plein, plus cool. La basse n’est pas si importante que ça ! [rires] Mon duo préféré doit être les Blood Red Shoes.

Cat : Moi, je dirais les Black Keys. Mais les anciens Black Keys, pas ceux où ils sont quatre maintenant ! [rires]

 

Vous avez entendu parler de l’autre duo de filles qui s’appelle Deap Vally?

Stina : Oui, j’ai joué avec elles une fois. Elles sont hyper rock’n’roll !

 

Vous trouvez plus facile d’être bookées si vous n’êtes que des filles?

Je ne crois pas que cela fasse une différence. Ce n’est pas si important que ça maintenant.

Cat : Je détesterais si cela faisait une différence.

Stina : Cat, en fait, tu es un mec non ? [rires] Et en fait, je pourrais chanter comme un mec ! Faut que je me laisse pousser la moustache.

 

FICHE CD

Honeyblood

Fat Cat Records

www.honeyblood.co.uk

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