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Hellfest 2024 – Lori S. d’Acid King, reine du stoner

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Lori S, Acid King, Hellfest, Interview Floriane Piermay, By CFK photographies - Daily Rock

Après 31 ans d’activité, Acid King a réservé un accueil royal à Daily Rock lors de la 17e édition du Hellfest. Toujours mené par Lori, la formation californienne comprend désormais Bryce Shelton à la basse et Jason Willer à la batterie (U.K Subs, Jello Biafra, Charger…). Remplaçant au pied levé les américains de Witch qui ont rencontré des problèmes de logistique, Acid King a fait le bonheur des festivaliers le vendredi soir à la Valley. Nous avons eu la joie de discuter avec la charismatique frontwoman du groupe et de son évolution avant leur show.

Comment décrirais-tu la version 2024 d’Acid King ?
Loin de moi l’idée de discréditer tous les anciens membres, mais je pense que c’est actuellement la formation la plus professionnelle que j’ai connue. Ce sont probablement les meilleurs musiciens avec lesquels j’ai joué au seins d’Acid King.

L’an dernier, Beyond Vision (Blues Funeral Recording) est sorti. En quoi cet album diffère-t-il des précédents ?
J’ai écrit cet album comme une bande son continue. Je voulais écrire quelque chose de différent, en ajoutant une couche d’atmosphère et d’ambiance, au lieu de simplement créer ce qu’on appelle communément du « stoner ». La direction devait être différente mais en même temps pas trop éloignée de ce que les gens ont entendu par le passé.

Quelles difficultés avez-vous rencontrées pendant l’écriture de cet album ?
Nous l’avons écrit pendant la pandémie, à un moment où on ne pouvait pas se trouver dans une même pièce. Nous nous sommes donc réunis avec mon co-auteur, Jason Landry, et moi-même, pour l’écrire tous les deux en grande partie. C’était en 2020, nous étions à deux mètres l’un de l’autre, avec des masques. De temps en temps, lorsque c’était autorisé, nous nous réunissions avec notre batteur. Puis, de nouvelles restrictions intervenaient… Pour finalement mettre deux ans à écrire cet album.

Nous avons écrit Beyond Vision en pleine pandémie.

Lori S., Acid King

Aussi, notre bassiste a quitté le groupe avant l’écriture de l’album. Nous avons donc dû trouver un remplaçant. C’est ainsi que Bryce Shelton, notre bassiste actuel, a rejoint le groupe. Puis, aux trois-quarts de l’album, c’était au tour du batteur de quitter le groupe… Donc il a également fallu trouver un nouveau batteur pour finir l’album ! Bryce, qui était ami avec Jason Willer, lui a demandé de nous rejoindre, et il est venu seulement deux mois avant le début de l’enregistrement ! Finalement, il est resté dans le groupe. Une sacrée aventure donc, mais tout s’est bien terminé car je me retrouve avec deux musiciens incroyables.

Comment imagines-tu le futur d’Acid King après cet album ?
Eh bien, je vais devoir commencer à écrire un autre album (rire) ! Si on regarde les albums d’Acid King, on constate un grand écart entre chacun d’entre eux. Je n’écris pas rapidement. Beyond Vision a été l’exception car c’était la pandémie, que j’avais un co-auteur et qu’il n’y avait rien d’autre à faire. À côté de cela, il faut avoir un emploi régulier car le groupe ne paie pas les factures. Cela complique l’écriture.

Cette année, nous ne faisons pas de tournée, juste quelques concerts. Nous arrivons à un point où nous ne pouvons plus jouer les mêmes morceaux encore et encore devant les mêmes personnes. Il faut avancer. Je vais faire de mon mieux pour que cela ne prenne pas encore cinq ans, mais je ne peux rien garantir !

Quel job préfères-tu : celui qui te permet de gagner de l’argent ou celui qui te permet d’exercer ta passion ?
C’est une question difficile ! Étant productrice de vidéo freelance, cela dépend d’où je travaille, mais la plupart du temps j’adore mon job. Je suis chanceuse. Mais, bien sûr, jouer dans un groupe et faire des tournées partout dans le monde, boire des bières est beaucoup plus amusant qu’un travail ordinaire ! Mais je ne ressentirais probablement pas la même chose si c’était mon travail à plein temps. Donc, j’aime pouvoir faire les deux.

Comment les fans ont-ils répondu au dernier album jusqu’à présent ?
L’accueil a été super ! Je ne savais pas comment ils allaient réagir car c’est un peu différent. Quelques personnes se sont dit « Qu’est-ce que c’est que ça ? », mais 99% des gens ont eu une réaction très positive. Je pense que nous avons même gagné de nouveaux fans qui n’avaient peut-être jamais écouté Acid King avant. Donc c’est un succès !

Tu es une grande fan de David Bowie, mais aujourd’hui, as-tu de nouvelles influences ? Y-a-t-il des groupes en particulier qui t’inspirent ?
Je dois dire que je reste influencée par les artistes de mon passé, ceux avec lesquels j’ai grandi. David Bowie, par exemple, continue de beaucoup m’influencer, bien qu’il soit parti depuis longtemps. Un artiste que j’aime beaucoup, même s’il ne ressemble en rien à Acid King, est Author & Punisher. J’adore ce qu’il fait avec ses « Drone Machines ». C’est vraiment cool, même si je ne jouerai jamais ce genre de musique.

Selon toi, quelle est la meilleure recette pour créer un morceau ?
Des bons riffs. Une bonne vibe. De bons musiciens et un bon ingénieur du son.

Comment te prépares-tu pour un aussi gros festival que le Hellfest ?
Je m’entraîne et pratique tout le set à la guitare juste avant de monter sur scène. Nous sommes venus seuls, sans tour manager, ni technicien car nous n’étions pas censés être ici. Mais je fais cela depuis assez longtemps pour improviser au cas où !

Quelles sont les différences entre les festivals européens et américains ?
J’adore les festivals européens, mais malheureusement, nous ne pouvons pas en avoir des similaires aux États-Unis à cause de nos règles et lois strictes. Les festivals en Europe sont tellement plus variés, abordables et moins contraignants. Aux États-Unis, c’est tout le contraire : trop de règles, une présence policière énorme, et malheureusement, beaucoup de comportements irresponsables. Dans les grands festivals américains, les gens se saoulent et font des choses stupides qui finissent en bagarre. Ici, au pire, ils finissent embarqués par les secouristes !

Comment te sens-tu avant de monter sur scène ?
Plutôt bien, mais toujours un peu nerveuse. Je m’inquiète davantage pour les détails techniques comme les cordes qui pourraient sauter ou les pédales qui pourraient ne pas fonctionner, plutôt que de ma performance musicale. En concert, je sais que moi seule remarquerais vraiment les erreurs musicales. Ce qui m’importe le plus, c’est surtout que tout fonctionne bien techniquement pendant le show.

Acid King / Instagram

Photos : By CFK Photographies / Interview : Floriane Piermay

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