Nous y sommes, déjà dimanche, dernier jour de festival. C’est le cœur lourd que nous effectuons notre ultime passage, sous la cathédrale du Hellfest. Mais bonne nouvelle : le soleil est de retour ! L’occasion est parfaite pour profiter du site. Alors on observe, on admire et on en profite pour se laisser tenter par quelques goodies… Il n’y a enfin plus de queue au Sanctuary, les plus malins vont y faire leurs achats.

DANS LA JOIE ET LA BONNE HUMEUR
En début d’après-midi, Simple Plan entre en scène. Si certains déploraient la présence de Shaka Ponk sur l’affiche de cette année, ils devraient bondir à l’écoute du son rock FM des Canadiens. Il n’empêche que les hits sont repris en chœur par un parterre qui n’est que joie et amour : le public s’amuse et scande les paroles à s’en égosiller les cordes vocales sur des titres comme ‘Jet lag’ ou l’incontournable ‘Welcome to my life’. Simple Plan est en forme et accueille même Scooby-Doo sur scène pour nous chanter le générique du dessin animé. C’est plan-plan, mais c’est fun.

Karras n’était pas prévu au programme cette année. C’est Caliban qui devait jouer lors de ce dernier jour à 14:20 sous la tente de l’Altar. Mais les allemands ont annulé et ce sont les Français qui les ont remplacés au pied levé, annonçant la nouvelle sur les réseaux, deux jours avant le début du festival. Comme d’habitude : grosse patate ! La foule se déchaîne comme jamais, à l’image de Diego, Yann et Étienne. En transe sur scène, ils embarquent le public dans leur univers sombre et extrême. Le créneau est idéal pour se mettre en jambe pour le reste de la journée. 

SOLEIL ET POGOS
Nous sommes de retour côté Mainstage 2 pour Frank Carter and the Rattlesnakes. Le soleil brûle. On le sait d’avance, ça va bouger pendant ce concert, car Frank Carter sait y faire. Il ne déçoit jamais. Plusieurs descentes dans le public, organisation de circle pits, de wall of death et show rock’n’roll ! Ça transpire dans la foule qui saute dans tous les sens, surplombée de corps qui slamment en continu. Les morceaux sont d’une efficacité redoutable, aussi bien sur album qu’en live, alors pourquoi se priver ? On voudrait que ce moment dure…

ça va bouger pendant ce concert, car Frank Carter sait y faire.

Arrive Royal Blood. Un des rares duos du rock. C’est un exercice impressionnant à deux seulement sur scène, mais le batteur se défoule, et le chanteur-bassiste nous gratifie d’un show exceptionnel grâce à une voix cristalline. Son jeu de basse n’a rien à envier aux meilleurs guitaristes. ‘Come on Over’, ‘Lights out’, ‘Loose change’ ou encore ‘Little Monster’ font partie des titres joués impeccablement en live aujourd’hui.

LES GROSSES POINTURES DÉBARQUENT
Du gros, du gros, du toujours plus gros ! Corey Taylor débarque sur scène avec son groupe. On reconnait des musiciens qui partageaient déjà la scène avec lui pour Stone Sour, comme Christian Martucci. On sent directement la foule frissonner en le voyant arriver. Dès le début, c’est le feu ! Corey Taylor nous a concocté une setlist aux petits oignons, satisfaisant l’appétit du public. ‘Post Traumatic Blues’ et ‘Made of Scars’ chauffent la foule. Puis ‘Black Eyes Blue’, ‘Song#3’, ‘Before I forget’ raisonnent. Un beau mélange de Stone Sour et de Slipknot. Intermède comique avec la reprise du générique de Bob l’Éponge, avant d’enchaîner sur un magnifique ‘Snuff’ et un ‘Home’ magistral, yeux dans les yeux avec sa femme, Alicia Taylor. La setlist s’achève avec ‘Through Glass’, hit de Stone Sour, puis ‘Duality’ pour achever un public déjà en fusion. On en redemanderait tellement c’est bon, c’est juste, c’est joyeux. Et puis : quelle voix !

Du gros, du gros, du toujours plus gros !

À peine terminé, que Queens Of the Stone Age s’installe juste à côté, sur la Mainstage 1. L’élégance et la prestance de Josh Homme se bonifient avec le temps. Son entrée met tout le monde d’accord dans la fosse : instantanément, le public est subjugué. Chemise blanche finement fleurie, jean Wrangler et boots en cuir marron collent parfaitement à l’ambiance dans laquelle Queens Of The Stone Age s’apprête à nous plonger. Afin de satisfaire la foule venue se loger devant la scène, les tubes s’enchaînent. On retiendra notamment ‘Little Sister’, ‘Make It Wit Chu’, ‘Burn The Witch’ et le très efficace ‘Go With The Flow’. Ajoutons que plus tôt dans l’après-midi, Daily Rock a eu la chance de discuter avec le charismatique frontman qui nous a révélé ne pas avoir de noms particuliers en tête pour une éventuelle prochaine Désert Session. Affaire à suivre !

UN DIMANCHE DE FEU
L’arrivée de Dexter et Noodles sur scène aura suffi à motiver une foule absolument déchaînée ! Pas une seule seconde de répit pendant ce concert qu’il fallait absolument vivre de l’intérieur. Ça saute, ça chante, ça danse : c’est The Offspring ! On retombe directement en adolescence en un quart de seconde et qu’est-ce que ça fait du bien ! Dexter lui-même s’étonne, sourire aux lèvres et guitare au poing, savourant ce moment de communion avec le public du Hellfest, qu’il remercie à plusieurs reprises dans une joie non dissimulée. ‘Self Esteem’, ‘Come Out and Play’, ‘Want You Bad’ : le rythme ne fléchit pas et ‘Pretty Fly For A White Guy’ remet une couche de folie à la fête. Devant la scène, il fait chaud, ça slamme non-stop et la foule reprend en chœur tous les refrains. Même si le chant n’a jamais été le point fort de Dexter en live, le concert de The Offspring lors de cette édition 2024 du Hellfest reste un temps fort du dernier jour. Une heure et dix minutes sur scène qui sont passées en un éclair. On en aurait très, très volontiers repris une dose !

Les amis, la fin est toute proche… Cette année ce sont les Foo Fighters qui remplissent la lourde tâche de clôturer. Un groupe qu’il est difficile de voir en live tant les tickets sont pris d’assaut. C’est donc l’occasion rêvée de se faire plaisir. D’après les hurlements à l’arrivée du groupe sur scène, le public les attend de pied ferme. Dave Grohl apparaît et attaque directement en hurlant ‘All my life’ de sa voix écorchée, dans son micro. Un set sans répit et survolté nous attend. ‘Pretender’ ‘Breakout’ ‘My Hero’, ‘Learn to Fly’ : les tubes sont repris en chœur par une foule dense et impressionnante. ‘Monkey Wrench’, ‘Best of You’ remettent de l’huile sur le feu, y compris les solos de guitare de sieur Grohl, toujours impressionnants pour un batteur. La setlist se termine par un très beau ‘Everlong’. Les festivaliers sont conquis, certains ont les larmes aux yeux. Seul regret : un show trop court, se terminant avec quelques minutes d’avance.

Les festivaliers sont conquis, certains ont les larmes aux yeux.

Cette dernière journée incroyable a été un crève-cœur tant les choix ont été difficiles. Les grands noms étaient partout à la fois ! Sur les Mainstage 1 et 2, la Valley, l’Altar, le Temple et la Warzone. Cette année encore, la programmation du Hellfest était grandiose. Qui peut se plaindre de se retrouver dans un endroit où tous les styles de rock sont représentés ? Certainement pas Daily Rock ! Nous avons apprécié chaque seconde du festival, à partir du moment où nous y avons mis les pieds. Ambiance, décoration, organisation, rencontres : tous les ingrédients d’un événement de cette ampleur y étaient. Si nous devions émettre un bémol ce serait l’absence de communication concernant le feu d’artifice qui n’a pas eu lieu à la fin de cette édition, en laissant certains sur leur faim. Mais on ne va pas se mentir, Dave Grohl sur scène, c’est ça, le bouquet final !

Texte Marjorie Delaporte – Floriane Piermay

Photos : Cat – By CFK Photographies

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