HELLFEST 2024 – JOUR 1

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Nous y revoilà ! Hellfest, édition XVIIe. Retour en enfer pour Daily Rock, mais surtout au paradis des metalleux. L’attente d’un an nous a paru interminable ! Avant de parcourir des kilomètres en ces terres sacrées pendant plusieurs jours qui s’annoncent intenses, un tour au Metal Corner s’impose. Aussi chaude que la température puisse paraître, sur le site, c’est déjà l’effervescence. On voit les sourires se dessiner sur les visages. Boutiques, bar Ricard, Jack Daniel’s, Maison Perrier, transats XXL et babyfoot pour chiller un coup, stands de restauration à gogo, associations telles que la SPA, SEA SHEPHERD et SAVAGE LANDS et bonne humeur ! Il y a de quoi s’occuper, discuter et respirer le bon air de Clisson en attendant l’ouverture des portes de la cathédrale.


QUE LA GUERRE COMMENCE !
À 16h30, c’est déjà la claque avec les danois d’Asinhell sur la Mainstage 1. Le groupe de death metal de Michael Poulsen – plus connu pour être le leader de Volbeat, nous emporte vers des mélodies plus sombres. Terriblement efficace et sans artifices, le groupe donne le ton sous une chaleur de plomb. Michael Poulsen, cette fois guitariste, semble s’éclater dans ce rôle plus en retrait même si les regards sont bien tournés vers lui.

Mainstage 2 : on enchaîne avec les écossais de Bleed From Within. Belle surprise avec ce groupe énergique de metalcore. Ils en sont déjà à leur 6e album, mais leur nom n’est pas encore connu de tous, même s’ils font l’unanimité aujourd’hui. Le groupe attire la foule et la fait vibrer. La chaleur monte encore d’un cran et le set de Bleed from Within est parfaitement exécuté. Un talent indéniable avec un petit air de Bring me the Horizon.

La Mainstage ne prend pas de pause et accueille Slaughter To Prevail, un groupe russo-americain de deathcore absolument dément, mené par le charismatique Alex Shikolai aka Alex Terrible. Du gros metal incisif, une voix grave, des masques chromés et dorés, et des riffs bien gras. Le chanteur, torse nu, s’impose. Pris par l’excitation du moment, il engage un combat entre son micro et son front, se donnant une dizaine de coups avant de finir en sang ! Le groupe l’avait annoncé sur les réseaux en amont du festival : il ne sont pas là pour enfiler des perles. Leur but, ce soir : battre le record du plus gros Wall of Death du monde. On ne va pas se mentir, il a du mal a prendre pendant une bonne dizaine de minutes… La foule ne semble pas saisir les consignes du frontman qui sourit, en rigole et, étonnement, ne perd pas patience. Prenant le taureau par les cornes, il descend de scène pour parvenir à ses fins et sépare la foule en deux, avant que celle-ci ne se retrouve au cœur d’un véritable champ de bataille. C’est le chaos le plus total ! Le set est, quant à lui, net, et les titres s’enchaînent avec beaucoup d’aisance. Reste à savoir si le groupe d’Alex Terrible a réussi la mission de battre le wall of death initié par Dagoba en 2019 !

La Mainstage accueille Slaughter To Prevail, un groupe russo-americain de deathcore, absolument dément!

UN VÉRITABLE MASSACRE
Le show continue avec les américains de Ice Nine Kills. Les décors scéniques indiquent déjà que le public va en prendre plein la vue. On le sait, le groupe de metalcore est friand de films d’horreur et en a d’ailleurs fait sa thématique principale. On découvre les membres du groupe ensanglantés de la tête aux pieds, dès les premières notes. C’est parti : une énergie folle va émaner de ce show. Spencer Charnas, le chanteur, présente un petit côté Patrick Bateman, façon Psycho. Raie gominée sur le côté, short beige et polo blanc recouvert de sang. Des hits comme ‘Ex Mortis’ ou ‘American Nightmare’ mettent le feu aux poudres. Un spectacle à part entière avec des scènes d’horreur rejouées : fausses décapitations, sciages de membres. Too much à souhait, mais on adore ! Le chant est très bon et bien placé. Un show à la Alice Cooper et un public qui en redemande. Les slams attaquent et le public est en feu jusqu’au dernier morceau : ‘Welcome to Horrowood’.

Pendant que Crystal Lake envahit la Warzone, changement de style radical côté Mainstage, avec Babymetal. Beaucoup de monde rassemblé pour découvrir ce concert. Le soleil commence gentiment à tomber et la foule est là pour accueillir le girls band made in Japan. Dès le début le public est très réceptif : ça chante, ça danse. Nous avons même le droit a un show pyrotechnique qui ajoute du piment à ce spectacle réglé comme du papier à musique. Dans la foule, les avis sont partagés mais ce concert a le mérite d’être satisfaisant.

Détour du côté de la scène Altar pour voir Sylvaine. Un concert très maîtrisé entre riffs black metal, passages plus folkloriques nordiques pour une super performance notamment de la chanteuse qui a vraiment su envoûter le public de ce soir.

PAS DE RÉPIT !
Enchaînement surprenant après les Japonaises : c’est Megadeth qui prend la suite sur la Mainstage 1 ! Toujours autant de fans, autant de T-Shirts du groupe dans la foule. Malgré des années de Hellfest, le groupe de Dave Mustaine est, cette fois encore, très attendu. Et il sait y faire en donnant aux fans les tubes qu’ils veulent entendre comme ‘Symphony of Destruction’ ou encore ‘À tout le monde’. La voix de Dave Mustaine est, on le sait, fragile, mais plus qu’honorable quand on sait ce par quoi il est passé. Le show est d’une belle énergie, des musiciens impeccables. C’est un concert de qualité.

Pendant ce temps, Altar déborde et s’embrase pour Dark Tranquility ! La folie est clairement de ce côté-là du Hellfest ce soir. Le groupe en est même surpris et ému. Une telle ambiance et chaleur du public ne peut que créer une belle énergie. Le groupe se donne vraiment à fond ce soir et accueille même une personne en fauteuil roulant sur scène après un slam mémorable.

Alors que le très apprécié groupe américain de metalcore Bad Omens devait fouler la Mainstage ce soir, ce sont les Marseillais de Landmvrks qui les remplacent. En effet, Noah Sebastian, de la formation américaine, présentait un problème de santé et a dû annuler un certain nombre de dates. Mais à la tombée de la nuit, le show des Français parvient à mettre tout le monde d’accord et tient les yeux grands ouverts. Oui : Landmvrks est le groupe de l’Hexagone qui est sur toutes les lèvres en ce moment.

Même si leur dernier album ‘Lost In The Waves’ date de 2021, les morceaux joués en live leur attribue une notoriété méritée depuis deux ans. Le groupe tourne et fait parler de lui par la qualité de ses prestations puissantes. La voix est impeccable et l’énergie du groupe très communicative. Un mélange de styles, oscillant entre émotion et agitation, qui crée un genre bien à lui. Le groupe était attendu au tournant ce soir, car beaucoup restent frustrés de l’absence de Bad Omens. Cependant, le défi est relevé haut la main et c’est à coup sûr une belle expérience pour Landmvrks.

À la tombée de la nuit, le show met tout le monde d’accord et tient les yeux grands ouverts.

UN PETIT BÉMOL
Pendant que les allemands de Sodom s’apprêtent à prendre d’assaut l’Altar et envoyer sa sauce trash metal pour le plus grand plaisir des admirateurs venus en masse sous la tente, on retourne en Mainstage pour Avenged Sevenfold. C’est l’un des grands noms de cette première journée. De nombreux fans s’amassent devant la scène pour admirer ce groupe qui a enchaîné les tubes ces dernières années. Un dernier album, ‘Life is but a Dream’ sorti en 2023, assez controversé mais cela n’empêche pas le public de répondre présent ce soir. Pour autant, c’est un peu la déception de cette première journée. Les titres issus de ce dernier album sont un pot pourri de genres, allant de l’électro au metal, en passant par le folk. Un résultat qui dénote avec ce que savait faire Avenged, c’est-à-dire… des tubes ! À trop vouloir s’étendre, voire se chercher, apparemment, on se perd… Et c’est dans ce méandre que le public reste quelque peu surpris mais toujours déchaîné quand viennent les morceaux de la grande époque comme ‘Hail to the King’ ou encore ‘Nightmare’. La voix de M. Shadow est elle aussi approximative et c’est ce mélange de tous ces « à peu près » qui nous laisse sur notre faim une fois le show terminé.

Pour clôturer cette première soirée sur une ambiance de folie, qui de mieux que Dropkick Murphys ? Les américains, originaires de Quincy dans le Massachusetts, savent mettre le feu et faire danser des milliers de personnes grâce à leurs morceaux irrésistibles. Leur punk-celtique fait danser jusqu’au bout de la nuit. ‘The Boys are back’, ‘The State of Massachussets’, et bien sûr ‘Rose Tattoo’ font partie des titres envoûtant le public, même après cette journée bien remplie. Pourtant, personne ne semble fatiguer quand il s’agit de faire la fête sur du Dropkick et les américains ont décidé qu’il fallait embraser le Hellfest. Quelle apothéose ce soir !

Le Hellfest démarre sur les chapeaux de roue avec des groupes de taille et toujours cette ambiance conviviale, folle et indescriptible mêlée de musique, des riffs et de sueur. Il est 2h00, on hâte d’être demain pour voir si on peut encore faire mieux !

Site : Hellfest

Texte : Marjorie DelaporteFloriane Piermay Hiromi Berridge

Photos : Cat – By CFK Photographies

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