Welcome back to Hell !!!!!
La fin du printemps, comme chaque année, annonce le retour du Metal en grande pompe avec le Hellfest. 2023 ne déroge pas à la règle et ce sont des milliers de festivaliers qui envahissent Clisson pour voir du lourd, du très lourd. Cette année on aura le plaisir de voir entre autres, Iron Maiden, Slipknot, Mötley Crüe, Def Leppard, Parkway Drive etc… Du lourd comme je disais !
En ce premier jour, l’excitation est bien sûr à son comble : le soleil est au rendez-vous, et la chaleur aussi d’ailleurs. La bière va couler à flot parce que l’hydratation reste de mise ! Mais priorité au son car le rock ne se fait pas attendre, bien qu’en ce premier jour les concerts démarrent seulement à 16h30. Ménageons nos metalleux car les 4 jours vont être intenses.
Et ça commence bien fort avec Code Orange. Du hardcore pêchu qui envoi du très lourd. Malheureusement peu de monde encore car la file d’attente à la cathédrale est sans fin. Tout le monde semble en grande forme et afflue dès l’entente des premières notes au loin. Les New Yorkais de Coheed and Cambria prennent la suite sur la Mainstage avec une foule de plus en plus dense. Un rock progressif, un concept de rock à lui seul à l’instar de leurs albums mais une énergie forte qui fait sensation. Toujours dommage de n’apprécier que 40 minutes d’un tel show mais cela permettra de se faire l’oreille et la nuque pour démarrer une journée de headbanging.
Une belle découverte à suivre avec I Prevail. Un groupe qui mélange Hardcore, rock et refrain tantôt entrainants tantôt criant. Une énergie folle, une jeunesse qui envoie du pâté et qui livre un show déterminé et très convaincant. Sur la Mainstage c’est donc un beau mélange de styles aujourd’hui avec un enchainement sur Generation Sex. Les supergroupes font mouches ces derniers temps et celui-ci ne déroge pas à la règle. La foule, toujours curieuse de voir des noms connus, commence à se masser devant la scène. Bien sûr tout le monde a envie de voir Billy Idol et ses nouveaux acolytes à savoir Steve Jones et Paul Cook des Sex Pistols. Avec une affiche pareille, on aurait pu penser à une pêche d’enfer mais, malgré des titres qui envoient, on sent une baisse de rythme. Le show est réglé à la baguette, ça roule, c’est propre, peut-être un peu trop propre même pour des musiciens qu’on a connu plus freestyle. Évidemment le groupe envoi ces titres phares comme « Ready Steady go« , « Dancing with myself » ou encore « God Save the Queen« . On aurait aimé un peu plus de rock n’roll attitude mais Generation Sex nous a tout de même balancé un show carré.
On change de Mainstage et de rythme pour voir In Flames. Inutile de vous les présenter ou de convaincre le public qui arbore, en nombre, des tee shirts du groupe. Les suédois qui sont sur la scène Metal depuis 30 ans n’ont plus rien à prouver. Juste démontrer, s’il le fallait encore, quelle prestance ils ont sur scène. C’est un show qui transpire tellement il est fou. Un show qui enflamme la Mainstage. Le public a besoin de slamer, pogoter et voilà qu’on leur donne tout ce qu’il faut pour se lâcher. In Flames enchaine les titres avec une énergie de fou : « Everything’s gone« , « Behind Space« , « The Mirror Truth » et un superbe « Darker Time » qui n’avait pas été joué en live depuis fort longtemps.
Le temps de se remettre de ses émotions, et les Hollywood Vampires, l’autre super groupe de la journée, s’installent sur la scène. Beaucoup de monde encore là pour venir voir les noms que sont Alice Cooper bien sûr, Joe Perrry d’Aerosmith et très certainement aussi un certain Johnny Depp. D’ailleurs on en aura croisé pas mal de Jack Sparrow dans la foule aujourd’hui… Mais le propos ici c’est plutôt la musique. Encore une fois un groupe de reprises, plutôt bonnes mais sans la patate d’origine. Aux vues de l’expérience, personne ne remettra en question la qualité du show, bien en place là aussi, mais la fougue des débuts de chacun est bien loin. On aura le plaisir d’entendre « I’m eighteen« , « Heroes« , « Walk this way » ou encore « School’s out » avec quelques incartades Floydiennes.
Mon coup de cœur de la journée est sans aucun doute les suivants sur la Mainstage du jour : Architects. Un groupe assez récent mais qui évolue en flèche et qui a bénéficié d’un énorme coup de projecteur en faisant la 1ère partie de Metallica récemment. Mais quelle patate ! Un show qui a mis tout le monde d’accord : on n’est pas là pour cueillir des pâquerettes. Et malgré la chaleur tout le monde se lève, se bouge et profites de ce show incroyable. « Giving Blood« , « Deep Fake« , « Doomsday » dédicacé à Parkway Drive, « Little Wonder » ou encore « Meteor« . Voici quelques-uns des titres qui ont fait monter la température extérieure encore d’un cran. Quelle claque ! Une superbe découverte pour beaucoup et un show qui restera gravé tellement il a mis tout le monde d’accord. Le groupe a vraiment fait l’unanimité aujourd’hui.
Retour sur du plus ancien ensuite, avec Kiss. Niveau show on sait qu’on doit s’attendre à quelque chose de très visuel. Et effectivement le show est soigné pour en mettre plein la vue. D’abord les personnages géants gonflables qui entourent la scène puis une arrivée des membres sur des plateformes presque tombées du ciel. On ne vous parlera ni des costumes ni des maquillages qui font Kiss et qui sont toujours aussi visuellement impressionnants. On vous parlera de la musique, impeccable, rigoureusement juste, fidèle à ce que le groupe sait faire. « Shout it loud« , « I love it loud« , « Calling Dr Love« , « God of Thunder« , et bien sur « I was made for loving you » et « Rock n Roll all night« . Pétards, feu d’artifice, ballons, confettis, tout y est pour que le public soit ébahi. Un show bien rodé, bien huilé et du visuel impeccable.
Et puis pour finir en beauté cette première journée, voici que se présente Parkway Drive. Winston McCall et sa troupe entrent merveilleusement, presque mystiquement sur scène, après quelques personnages sombres encapuchonnés flambeaux à la main. Le calme avant la déferlante Parkway Drive qui ne fais pas dans la dentelle en attaquant directement avec le titre pêchu de leur dernier album : « Glitch« . S’enchainent des titres comme « Prey« , « Soul Bleach« , « Shadow Boxing« , ou encore un très beau « Darker Still« . La voix reste essoufflée et parfois tremblante, mais après avoir couru sur toute la scène, on ne pourra que pardonner Winston. Le groupe semble prendre un pied d’enfer ici ce soir et reste bouche bée devant la foule et son énergie. Et puis le Hellfest c’est une communion de fans présents pour acclamer leurs groupes préférés et ce soir c’est Parkway Drive. Winston se prend même au jeu de chanter en communion au milieu de cette foule dense pour revenir en slam. « Crush » et « Wild Eyes » viendront terminer ce show et cette soirée sous les meilleurs auspices. Un concert qui aura tout donné et qui laissera le festivalier du jour cloué au sol de sueur, vidé de son énergie mais pour la meilleure cause qui soit, celle du rock n’roll !
[Marjorie]
Photos @CFK Photographies