Un jour, mille aventures! Pendant trois jours, l’équipe du Daily Rock est en espionnage musical à Interlaken, au milieu des montagnes, à deux pas d’un lac. C’est ça le Greenfield Festival! Mais pas que. Véritable cure de métal estivale, l’événement réunit tatoués, campeurs, et rockeurs en tout genre. Au vu de la première soirée, cette édition risque fort de rester dans les anales.
Quatre heure du matin, départ de l’équipe depuis Genève, direction St-Galle et les Custom Campers, pour récupérer le magnifique van prêté par nos partenaires! Après s’être extasié (et fait pipi dessus) pendant une heure devant la bête, retour sur nos pas pour rejoindre la verte plaine du Greenfield. Pas le temps de se poser une seule seconde, l’équipe est au taquet, et heureusement, parce que les concerts ont déjà commencé et battent de leur plein. Premiere entrevue: Eagles of Death Metal ayant du annuler leur présence à la dernière minute, ce sont les genevois de Hathors qui ont eu le bonheur de squatter la main stage à leur place! Nous arrivons trop tard et décidons d’aller faire une petite ballade côté club stage, où les Peacocks chauffaient le public pour le prochain gros concert, à coup de rockab plutôt efficace et très joyeux. Mais à peine arrivées devant ces drôles d’oiseaux, que les cloches de batteries de Godsmack résonnent et nous rappellent à l’ordre. Pour toute personne ayant vécu dans les 90’s, le groupe américain représentait l’essence de heavy-néo métal. Notre chroniqueuse a grandement apprécié son retour à sa folle jeunesse, savourant les percutions absolument magnifiques de ce groupe tristement mis de côté. Car oui, l’esplanade était à la limite du désert pour les applaudir.
Direction la club stage pour découvrir le metalcore des français de Betraying The Martyrs. Ayant la lourde tâche de remplacer Architects, le groupe semble attendu du plus jeune public. Pourtant débordants d’énergie, les sons de synthés kitchissimes et les rythmes brouillons ne sauront nous convaincre plus. Nous rebroussons vite chemin pour ne pas manquer une minute de Parkway Drive qui s’apprête à envahir la grande scène. Les metalleux australiens remplissent vite la fosse et leurs décors post-apocalyptiques urbains fascinent. Nous avions raison de nous réjouir car la claque est sans appel. Un son puissant, des musiciens carrés, et un chanteur au meilleur de sa forme avec un sourire communicatif. Leurs meilleurs hits y passeront et chaufferont le Greenfield comme il se doit.
Notre pause repas nous empêchera de headbanger sur le hardcore de Every Time I Die, mais un gros concert se prépare pendant ce temps sur la grande scène. Les punks rockeurs de A Day To Remember sont visiblement très attendus et ne feront pas dans la dentelle. Dès les premières minutes du concert, la foule hurle, chante, et partage une complicité énorme avec le groupe, qui lui, donne tout malgré les quelques difficultés du chanteur apparemment liées aux problèmes de son. Une excellente surprise qui met de bonne humeur pour la suite. La nuit commence à tomber, le parterre se ressert, et ce sont à nouveau des américains qui foulent les planches. Le son de Lamb Of God est lourd, le cri de Randy raisonne et la double pédale est effrénée. Une belle baffe qui retombera vite tant l’ambiance un peu molle du public nous refroidit. Les compositions des metalleux sont tristement similaires et la fatigue commence à nous gagner. Direction la petite scène pour retrouver le groupe emocore du moment : Asking Alexandria. Pas mieux. Les anglais ont tout prévu pour le show et leur banc de groupies sont au rendez vous, mais ce n’est pas le cas de leurs compositions qui fleurent bon le romantisme adolescent recyclé sans aucune identité. On en pleure.
Mais les 9 têtes d’affiche de ce soir sont bien sûr les membres du groupe légendaire Slipknot. Attendus autant par les fans que par notre chroniqueur en délire, les américains entrent sur une scène immense et toute redécorée pour l’occasion. Derrière les tambours et les masques, orne une tête de bouc dont les yeux s’illuminent de couleurs différentes à chaque titre. Le son est ravageur et le frontman Corey Taylor a l’air bien décidé à faire bouger les foules. Du nouvel album aux anciens titres trash à souhait, tout le monde y aura trouvé son compte. Surtout notre voisin de concert, visiblement bien imbibé, qui se réveillera uniquement pour sa chanson – d’ailleurs la meilleure du show – l’incroyable ‘Vermillion’. Un rappel fracassant sur ‘SIC’, ‘People = Shit’ et ‘Surfacing’ qui calmera tout le monde. Quinze ans à nouveau, nos middle fingers en l’air, et un sourire à n’en plus finir. Quelle clôture magistrale pour cette première soirée.
[Camille Piot & Alexandre Caporal]
Lien vers le récit du deuxième jour au Greenfield Festival – 12.06.15 – Une journée plus molle…
Lien vers le récit du troisième jour au Greenfield Festival – 13.06.15
Lien vers la galerie photo du premier jour – jeudi 11.06.15
Lien vers la galerie du deuxième jour – vendredi 12.06.15
Lien vers la galerie du troisième jour – samedi 13.06.15