Le Greenfield Festival approchant à grand pas, on se réjouit comme pas possible ! Une ambiance de fête depuis 2005, une grande famille qui se rejoint au bord du lac à Interlaken, bref un festival incontournable. Le programmateur Michael Andai revient sur cet évènement incroyable.
Quel est le plus grand défi dans l’organisation du festival ?
Chaque année, nous recherchons de nouvelles choses géniales à ajouter à notre catalogue déjà existant, comme de nouvelles activités, de nouveaux groupes, de nouveaux divertissements. Et chaque année, nous nous efforçons de faire venir les plus grands noms du rock / metal / punk à Interlaken.
Pour vous, les autres festivals metal/punk en Europe sont des amis ou des concurrents ?
Bien sûr, il y a un peu de rivalité, parce que certains festivals essaient de booker les mêmes groupes en même temps et parfois un festival saute sur un groupe qui manque à l’autre festival. Mais la plupart du temps, nous avons de bonne relation et nous discutons de problèmes communs, comme la météo ou la sécurité, entre autres.
Que penses-tu du marché des festivals en Suisse ?
Il y a un très grand nombre de festivals en Suisse. Beaucoup apparaissent chaque année, mais beaucoup disparaissent également.
Le Greenfield se situe-t-il à côté de ce marché de par sa spécification dans le rock/metal ?
Le Greenfield se porte bien depuis 2005 et notre programmation est différente des autres festivals. Mais comme nous sommes un gros festival – par rapport aux standards suisses – nous jouons un rôle important dans le paysage des festivals en Suisse.
Avez-vous déjà dû faire face à des annulations et quel est le plus gros imprévu qu’il vous est arrivé ?
La météo est toujours un souci pour nous. Tu ne sais jamais à quoi t’attendre. De plus, dans les Alpes bernoises, le temps change très rapidement. Lors de notre première édition en 2005, une tempête a détrempé le matériel de Queen of the Stone Age et Nine Inch Nails, les deux têtes d’affiche qui ont donc dû annuler leur concert. Heureusement, Die Toten Hosen ont sauvé la journée (ou plutôt la nuit) !
Quels artistes as-tu découvert récemment ?
Zeal & Ardor sont une grande découverte, ils sont particuliers et ils jouent un metal nouveau et unique. Les Suisses de Dreamshade valent le détour aussi. De plus, chaque année, la Greenfield Foundation prépare le Band Contest, où des groupes s’affrontent et un jury désigne un gagnant, un en Suisse allemande, à Zurich, et un pour la Romandie et le Tessin, à Lausanne. Les gagnants jouent au Greenfield. Pour nous, cette compétition est un bon moyen de découvrir de nouveaux talents chaque année.
De quel concert te réjouis-tu le plus au Greenfield cette année ?
Zeal & Ardor, parce que c’est rare de voir un groupe de metal suisse avec un si bon départ, avec un style de musique déjà si bon. Et bien sûr Arch Enemy, parce qu’un groupe de metal avec une leader si puissante est (malheureusement) rare dans cette scène.
Quels sont les projets à venir du Greenfield ?
Nous voulons garder notre place de plus gros, plus cool, plus fort et plus sale festival rock en Suisse !
L’année prochaine marque vos 15 ans. Vous prévoyez quelque chose de spécial ?
Vous ne voulez pas qu’on vous gâche la surprise, n’est-ce pas ?
Tu as une anecdote préférée à raconter sur le festival ?
Tim Armstrong de Rancid a pris une guitare acoustique après tous les concerts du soir et est allé au camping pour jouer et chanter, juste pour les fans, parce qu’il a passé un bon moment au festival. Pour quelqu’un qui n’est jamais venu, c’est dur de comprendre que, bien que la musique soit hard et forte et que notre public ait parfois un look extrême, notre festival est un endroit paisible avec une atmosphère très amicale. Chaque année, c’est comme une grande réunion de famille. [PE & SL]