Je n’en connais pas les raisons, mais l’ordre de passage des deux groupes a été inversé. C’est donc à 18h45 que le concert de Glenn Hughes débuta pour ensuite céder la place au MMEB.
Quelle bonne entrée en matière que de débuter son concert avec ‘Stormbringer’. L’ami Glenn Hughes sait comment se mettre son public dans la poche. C’est une soirée entière dédiée aux anciens titres de Deep Purple à laquelle nous sommes tous conviés, avec celui qui fût son bassiste entre 1973 et 1976. L’homme est très en voix, et comme à son habitude, nous fait la démonstration de sa capacité époustouflante à monter dans les aigus. De très bons musiciens l’accompagnent, notamment le claviériste, dont Glenn nous dira de lui, que même si Jon Lord ne peut être remplacé, il sent en lui ce feeling du passé. Beau compliment ! ‘You fool No One’, ‘Mistreated’, ‘ Smoke On The Water’, ‘Burn’ et ‘Highway Star’, nous sommes gâtés ! Hormis un solo de batterie bien trop long (env 10 min) qui manquait cruellement d’imagination, j’ai personnellement apprécié ce concert, dont les titres m’ont propulsé 25 ans en arrière lorsque le ‘guitar hero’ qui était en moi sévissait dans toute la maison parentale. Et n’oubliez pas le message de Glenn ; Be free, Be loved and Be happy !
Place ensuite au Manfred Mann’s Earth Band. Puisque nous avons commencé notre soirée avec des ‘cover’, continuons donc sur cette lancée. Les brillants artistes que sont Bruce Springsteen et Bob Dylan ont été les plus mis à l’honneur avec notamment le magnifique ‘Blinded by the Light’ pour l’un et l’indémodable ‘The Mighty Quinn’ pour l’autre. Les musiciens exécutent avec brio une musique pas si facile d’accès que cela. Du rock/pop progressif, tantôt groovy, tantôt atmosphérique qui parvient à réjouir les fans présents.
Une soirée légèrement en demi-teinte, les groupes ayant, à mon sens, offert le minimum requis. Mais quel bonheur de voir cette plus ancienne génération du public chanter les hymnes de leurs héros de jeunesse. J’ai pour ma part aussi chanté même si j’avais : soit trop de cheveux, soit ils n’étaient pas assez gris, ou pire encore, sans avoir revêtu mon gilet à patchs. Se sentir le benjamin de toute une foule, tout le contraire d’un concert de metalcore !