Avec ce premier album, le grand mérite de Forty Shades est de parvenir à étonner l’auditeur, jouant des frontières entre un doom death à la My Dying Bride de l’époque, entre un metal plus dirigé gothique lorsque les tempos et les voix s’éclaircissent, et entre un petit feeling presque heavy sympho dans certaines emballées lyriques. C’est pas toujours d’excellent goût, je prends ici à témoin des claviers entêtants aux sonorités parfois hasardeuses, qui contrastent avec l’inspiration des grattes. On sent toutefois que les Biennois ont pris le temps de rechercher leur propre horizon avec une audace louable ; le résultat offre quelques belles perles, qui se dévoilent naturellement lorsque le groupe allie mélancolie et noirceur dans un doom aux growls poignants. Inégal, mais pas raté.
FICHE CD
Camera Silens
7hard