FIVE FINGER DEATH PUNCH / PAPA ROACH / DEVIL YOU KNOW
Eulachhalle, Winterthur 12.11.2015
Semaine très chargée pour les fans de rock. On a commencé avec les explosions de Motley Crüe le lundi, Backyard Babies le mardi et Marilyn Manson le mercredi, pour arriver à un autre package très interessant le jeudi : Five Finger Death Punch et Papa Roach en co-headlining, c’est sûrement une proposition alléchante et les 3’500 personnes qui remplissent le Eulachhalle de Winterthur étaient du même avis. Les deux groupes sont en train de promovoir leurs nouveaux albums respectifs, et l’on peut remarquer aisément que 5FDP est à l’apogée de son succès. Le groupe de Ivan Moody est rapidement passé des petits clubs aux grosses salles en Europe.
Les bouchons sur l’autoroute nous font louper Devil You Know, le nouveau groupe de Howard Jones, ex-chanteur de Killswitch Engage. Dommage… On arrive néanmoins à temps pour la montée sur scène de Jacoby Shaddix et cie. Malgré le fait que le groupe n’ait jamais réussi à répèter l’énorme succès de ‘Infest’, ils ont sû garder un bon répertoire pour faire bouger le public. Peu importe qu’il s’agisse de ‘Between Angel and Insects’ ou ‘Getting Away with Murder’, Papa Roach arrive à générer une bonne atmosphère. Jacoby est une véritable bête de scène et n’arrête pas une seule seconde de bouger dans tous les sens pour chauffer le public. Par contre, en ce qui me concerne, le concert perd rapidement d’intensité et la monotonie s’insinue. Le super-hit ‘Last Resort’ sauve la situation à la fin du concert et réveille les premiers rangs pour un mosh-pit général, avec Jacoby lui-même à sauter dans le pit pour diriger les opérations.
Maintenant, c’est au tour de 5FDP de monter sur scène avec l’intention de conquérir la salle, même s’il est évident que la plupart du public n’était là que pour eux. Ils démarrent directement avec ‘Lift me Up’ et on comprend tout de suite qu’ils n’ont pas envie de faire de compromis. Le reste du concert sera de la même trempe : puissant et intense, avec un groupe soudé et d’une précision imparable sur scène. Ivan Moody est un frontman charismatique, mais le reste du groupe n’en fait pas moins avec les fans des premier rangs et s’amuse même à poser pour les photos. Malgré un nouvel album ‘Got Your Six’, qui vient de sortir, le groupe nous propose seulement deux morceaux issus de celui-ci, le title track et ‘Jackyl & Hyde’. Pas grave, il y aura plus de place pour des anciens morceaux comme ‘Never Enough’, la preuve d’une set-list très bien balancée qui n’oublie aucun album. Ils nous proposent même l’instrumental ‘The Agony Regret’ et un ‘Battle Born’ pour la plupart en acoustique. Jeremy Spencer aura même ses 5 minutes de gloire pendant son solo de batterie. Le concert se termine avec ‘Under and Over It’ et ‘The Bleeding’, probablement l’un de leur meilleurs morceaux. Un très bon concert d’un groupe en ascension constante. Je ne serais pas surpris si la prochaine fois ils arriveront à remplir des salles encore plus grandes.