Connaissant les compositions et les arrangements du barbu, on ne pouvait que se réjouir de le voir programmé au Metropop cette année, festival qui d’ailleurs ne se déroule exceptionnellement pas dans la salle Métropole mais dans celle des Docks. Parfait, l’ambiance n’y sera que plus intimiste. C’est le jeudi, soirée d’ouverture du festival, entre les Américains de The Orwells et la pop frenchy de Talisco, que Fink nous présente son nouvel album ‘Hard Believer’. Teinté de blues, de folk, de rock et bien plus encore, les chansons de l’Anglais nous emmènent loin, très loin. Le son des Martin joué aux doigts emplit la salle d’une atmosphère soul sublimée par la voix grave de Fin Greenall. Habituellement en trio, le chanteur s’entoure cette fois-ci d’un guitariste et d’un pianiste pour compléter son groupe. Son batteur de toujours, Tim Thornton, est en forme et la complicité entre les deux hommes se fait vite sentir. Mais le son n’est pas à son avantage, les deuxièmes voix, trop en retrait, nous privent des magnifiques harmonies présentes en studio. Et même si les compositions sont belles, force est de constater qu’elles ont pour la plupart une structure progressive et une tonalité similaires. L’attitude un peu froide du groupe ne rendra le show que plus monotone. Une petite heure seulement qui en oublie ‘Perfect Darkness’… On en ressort mitigé.
Photos : Davide Gostigoli