Au mois d’août, dans la campagne genevoise du côté de Landecy, hameau qui se dresse fièrement entre Bardonnex et la Croix-de-Rozon, un festival a pris ses marques depuis dix-huit éditions. Festiverbant ou Festi-F-erbant pour les intimes, se place maintenant comme rendez-vous incontournable du rock, du blues et du garage (la musique, hein ! pas le local de mécanique de Luis).
Il est vrai que l’équipe a le bon goût de faire jouer la scène locale de qualité. Cette année encore les potes répondent présents avec One Rusty Band et le Beau Lac de Bâle en ouverture le vendredi 25 août soutenu par la talentueuse Laura Cox et The Trap avec leur rock 70’s que l’on ne présente plus dans la région. Du local, j’vous dis ! Suivront, le samedi 26 août, des musiciens d’exception tel que Johnny Gallagher and the Boxtie Band, guitariste irlandais au blues groovy, qui entraînera une Jam Session en hommage à Chuck Berry, qui n’a pas fini de nous manquer.
Comme le dimanche est le jour d’un certain vieux barbu et que d’ordinaire les repas en famille sont privilégiés, il est tout naturel que la fanfare rock’n’roll The Bikers envahisse le terrain chevauchant non pas de belles cylindrées mais des petites reines. En même temps, c’est plus simple de dissocier la musique du bruit des véhicules. Les motos c’est mieux, c’est sûr, mais c’est plus bruyant, à peine. Pour rester sur une ambiance campagnarde Fuzz Top, groupe tribute à ZZ TOP (d’ou le TOP…), fera vibrer le rock redneck du trio légendaire pour sa musique et pour sa mésentente interne. Ensuite, les barbus céderont la place au King, enfin à Mel Bouvey and the Memphis, groupe de cover d’Elvis Presley donc, pour ceux qui ne suivent plus. L’idée de déterrer le King quarante ans après ou encore de le retrouver en chaise roulante quelque part dans une planque ou sur une autre planète sont des vœux intrigants, mais sérieusement c’est plus rapide, plus facile et moins cher de programmer un groupe tribute. Bref, Elvis est mort, vive le King !
Même si cette édition se couvre des ombres et des lumières du blues plus que du rock, il est indéniable que la terre tremblera au son des basses et des sonorités mélancoliques que peut transmettre le blues. Le plus beau dans tout ça, et à l’instar d’autres festivals genevois, l’accès est gratuit. Qui c’est qui est content ? C’est nouuus !!! Cela dit, dans deux ans ce sera les 20 ans du festoche !! Et si on considère la programmation depuis ses débuts, le public peut souhaiter un anniversaire grandiose avec des concerts exceptionnels. Mais tout ceci n’est que pure spéculation avec un soupçon de rêve pour le moment. Ce qu’il faut retenir aujourd’hui c’est l’importance d’événements locaux comme celui-ci, afin de faire vivre toute l’année la culture genevoise et internationale. Quand je vois la diversité et la qualité ne serait-ce que dans le rock, le blues et le metal, j’en perce mon futal de conviction dans la relève de ces scènes !
www.festiverbant.ch