Trouble A : retenez ce nom ! Car ce nouveau venu pourrait bien s’imposer comme une nouvelle référence pour la scène musicale helvétique dans les années à venir.
En effet, le festival Trouble A a pour concept de proposer une programmation 100% suisse, ce qui est plutôt ambitieux. Encore plus quand on sait que l’implantation du festival n’est pas dans une zone à très forte densité, mais dans le magnifique Val-de-Travers (pays de l’absinthe, d’où le nom du festival). Pari gonflé, donc, mais pari réussi après cette première édition ! Le lieu, déjà : le festival est situé à Fleurier, au pied de deux montagnes qui l’enserrent de façon majestueuse. L’organisation ensuite : pour une première, ce fut un sans-faute. Deux scènes, dont une couverte dans une immense tente de 80 mètres de long sur 30 de large, des food trucks, des parkings à proximité, des trains spéciaux, tout était nickel. Et la programmation ? Là aussi c’était bien joué, avec des groupes de premier plan comme Pegasus (quelle prestation les amis, un des highlights de ce festival), Phanee de Pool (avec un concert spécial pour l’évènement qui a enthousiasmé le public), Zian, Carrousel, Hillbilly Moon Explosion, Aliose (avec un nouveau concept incluant des dessins en direct sur des écrans géants), Joya Marleen (un autre temps fort), The Jamborines, The Woohoo (avec Zep, le créateur de Titeuf), Alva (groupe formé par la marraine du Trouble A, Carolina Katún, et qui a proposé un concert « sur mesure » pour le festival) ou encore les régionaux de Reborn (qui ont joué un peu tôt pour avoir un public suffisamment fourni, malheureusement) et le neuchâtelois Junior Tshaka (qui a également su se mettre le public dans la poche). Bref, on ne peut pas citer les 24 groupes qui se sont produits sur trois jours, mais on n’espère qu’une seule chose : que ce festival puisse s’installer dans le temps. Car la scène musicale suisse mérite de tels festivals. Encore faut-il que les gens s’y déplacent en nombre suffisant. C’est d’ailleurs là le seul bémol de cette première édition : malgré un gros vendredi, les soirées du jeudi et du samedi n’ont apparemment pas attiré le nombre de spectateurs espéré par les organisateurs. Cela ne s’est pas remarqué au niveau de l’ambiance et les spectateurs présents semblaient unanimement enthousiasmés, mais cette fréquentation en-deçà des espérances risque d’avoir des conséquences sur la trésorerie du festival. Ceci posé, soyons optimistes : la machine est désormais lancée, alors vivement la prochaine édition du Trouble A !
