Prenez la magnifique plage de Cheyres, au bord du lac de Neuch, mettez-y une bonne dose de copains super motivés, deux scènes, quelques arbres, mais surtout une immense tonnelle pleine de bière et vous obtenez : le Festicheyres!
Pour cette review, je vous propose de découvrir la soirée du vendredi 10 juillet, soirée d’ouverture du festival. L’affiche était composée des Los Ratones, des Hells Kitchen, de Francis Francis, Sim’s, Émilie Zoé, de Kill It Kid ainsi que de Camion, histoire de terminer la soirée en finesse!
Soyons franc d’entrée de jeu : pas super pressé, c’est en cours de soirée que je suis arrivé sur place. Impossible donc de vous faire un retour des premiers groupes qui se sont produits sur la plage de Cheyres. Pour la peine, j’ai interrogé un festivalier et sa réponse fût on ne peut plus claire : » C’est très bien parti, la soirée va être super chaude, il ne faudra pas oublier de se déshydrater »…. En effet, ça semblait bien parti…
Après avoir fait attention à »bien m’hydrater » donc, départ pour le concert de Sim’s et ses Repentis. Comme à son habitude, Sim’s sait parfaitement aller chercher le public et il ne faut pas longtemps pour que toute l’assemblée reprenne en chœur « on accélère dans l’impasse » un des titres phares de l’artiste jurassien. Puis le concert devient un peu fou, public dansant puis breakant sur scène, enfants au micro de Sim’s, bref. L’ambiance est excellente et les musiciens jouent le jeu à fond!
On enchaîne ensuite avec Émilie Zoé sur la petite scène. Hyper énergique, les cheveux qui partent dans tous les sens, la neuchâteloise envoie du bois et c’est très bien comme ça! Mais Émilie Zoé, accompagnée à la batterie par Nicolas Pittet, sait aussi se montrer douce et mélancolique comme dans « Bubble ». Alors cet album, il arrive quand?
A présent, place à la tête d’affiche de la soirée: Kill It Kid, qui venait de se produire à la Rock Cave du Montreux Jazz quelques jours plus tôt. Qu’à cela ne tienne, c’était reparti pour un tour du quatuor anglais! On ne se lasse pas d’entendre « Caroline » ou encore « I’ll be the first » où les voix de Chris Turpin et Stephanie Jean se marient à la perfection, entre force, rugosité et délicatesse. Après trois albums salués par la critique européenne, mais aussi par le public qui se déplace en nombre pour les voir, il ne reste plus qu’à espérer qu’une nouvelle plaque vienne bientôt enrichir leur jeune, mais déjà excellente discographie.
Pour terminer la soirée, retour sur la petite scène avec les métaleux de Camion. Sans mauvais jeu de mot, Camion c’est du lourd! Entre hardcore, blues et stoner, les lausannois ont fait tournoyer les chevelures et autres crinières du Festicheyres. [Florian Aeby]