Cet opus commence tout en douceur, pour ne plus quitter cet état de fait jusqu’à la toute fin. Certains puristes du groupe s’en trouveront d’ailleurs peut-être ébranlés. Les tonalités mineures et mélancoliques croisent le fer avec la voix de la Californienne, très en avant dans le mixage général. Mais de mémoire d’homme, je ne me souviens pas d’avoir entendu Amy Lee chanter aussi bien, avec autant de sensibilité et justesse. L’orchestre classique qui l’accompagne est très doué et sublime avec brio ces titres façonnés d’ouate. Notamment dans le morceau ‘Hi-Lo’, où la musicalité et l’interprétation du violoniste lors de son solo fera fondre en larmes le plus costaud des fans. On reprochera néanmoins beaucoup de samples sur cet opus. Pourquoi Amy n’a-t-elle pas utilisé son line-up de rêve pour nous offrir quelque chose d’encore plus prenant, massif ? Dans les déceptions surgit le nouvel arrangement de l’emblématique ‘Bring Me to Life’. Si l’original est gravé au fer rouge dans les mémoires, son réarrangement reste fade et inutile.
Toutes les notes de cet album résonneraient à merveille dans l’église, lorsque que bien calé dans votre dernière demeure de sapin, vous sortez les pieds devants, suivis de votre famille anéantie. Amateurs de gros riffs de guitare passez votre chemin. Ici place à de l’émotion en puissance, sans tomber de le kitch. ‘Synthesis’ fait du bien. Malgré le fait qu’il soit un peu répétitif sur la longueur, ce nouvel album d’Evanescence pourrait bien devenir votre ‘Amy’.
Note : 3.5/5