Europe – infatigable Joey Tempest

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Europe - Joey Tempest Interview 1215

Après les avoir vus en concert à Beaulieu en 1989 (ça nous rajeuni pas…), me voici à l’Arena en cette fin 2015 pour voir à nouveau Europe, groupe au départ connu par cet immense hit (que ceux qui ne se rappellent pas du titre sortent tout de suite), cette fois-ci en première partie de Scorpions. Cerise sur le gâteau, interview backstage dans le sympathique sous-sol en béton brut de la salle de concert avec le chanteur, aussi guitariste et compositeur, Joey Tempest.


Vous avez été en tournée la majeure partie de 2015, comment ça se passe ?
C’est une très bonne année pour nous, très intéressante. C’est difficile de se rappeler de tout, car nous avons commencé au début par le Japon, ensuite nous avons fait un tour du Royaume-Uni avec Black Star Riders, nous sommes allé aux USA pour la première fois depuis dix ans (côte est) et nous avons fait des festivals. Nous avons gagné deux awards cette année, un était dans notre pays natif, la Suède, c’était un vote du public donc très prestigieux, vraiment cool, et ensuite, sorti de nulle part, Classic Rock magazine nous a demandé si nous voulions bien jouer à leur awards à Melbourne ; là nous avons gagné leur award du come-back de l’année et avons pu jouer quatre chansons. A part tout cela, nous avons fait une tournée très sympa avec Scorpions, qui se termine ce soir à Genève (du moins pour le moment); nous verrons par la suite, mais là nous faisons une pause pour Noël!

Ce soir est votre dernière date en Europe, ensuite en janvier, vous continuez votre tournée aux US, est-ce qu’on peut espérer quelque chose de spécial ce soir?
Peut-être, mais après plus de 100 shows cette année, on verra. On en a parlé et plaisanté avec le groupe, nous verrons.

Ce soir, vous partagez le spectacle avec Scorpions, mais vous avez aussi fait pas mal de dates comme tête d’affiche ; quelle est la différence, qu’est-ce que vous préférez ?
C’est incroyable de pouvoir faire les deux ; Scorpions est très populaire en France, leurs show sont grands, des fois avec 15’000 spectateurs, c’est extraordinaire et cool de rencontrer tous ces gens, tous ces fans de Scorpions ; on connaît aussi un peu Klaus et Rudolf, nous les avons rencontrés au fil des années, ils sont très sympas et devenus de bons amis, donc ça a été une tournée parfaite.
Quand nous faisons nos propres shows, nous pouvons logiquement jouer plus de chansons ; nous sommes un peu limités ce soir au niveau de la production et du temps sur scène. Nous apprécions d’être mis en avant comme ça, la grande scène et tout et tout, mais nos propre shows sont bons car nous pouvons faire ce que l’on veut, jouer pendant deux heures et montrer notre dynamique, nos spécificités. Nos show se sont aussi très bien passés, les salles étaient toujours pleines, nous sommes donc très contents du résultat.

Est-ce que vous avez eu des moments particuliers ou exceptionnels jusqu’à maintenant pendant la tournée cette année ?
Il y a eu trop de choses; le retour aux USA après dix ans d’absence en début d’année a été super; le concert à Paris avec Scorpions était extraordinaire avec tellement d’amour, d’empathie et de défiance dans l’air, un concert vraiment cool. Etonnant mais cool. Il y a eu un certain nombre d’autres choses cette année mais je ne peux pas me rappeler de toutes.

Parlons de votre dernier album ‘War of Kings’ ; c’est votre cinquième album ce siècle, le dixième en tout, est-ce que vous êtes satisfaits du résultat ?
Il est maintenant sorti depuis un moment (mars 2015), donc c’est plus facile d’y porter un regard général et on peut dire que c’est un de nos meilleurs albums car il est vrai et honnête, pas trop retravaillé ni trop produit. Dave Cobb, le producteur de cet album, produit aussi Rival Sons et a eu la même vision que nous de faire un album plein de bonnes vibrations. Comme on a autant tourné, nous savons faire des prises live et travailler dessus. Oui, c’est un disque accompli, comme nous avons toujours voulu faire, très spontané; un travail rapide dans le studio mais à l’arrivée avec un résultat plein de variations, un peu spirituel, un peu bluesy, qui montre que nous grandissons en tant que groupe. Les années 80 étaient bien, on a eu de bonnes chansons et des choses intéressantes, mais c’était un peu unidimensionnel pour moi ; je préfère un peu de profondeur et ne pas trop produire les choses actuellement.

Une chanson particulière que vous aimez sur cet album ?
Nous aimons tous jouer “Nothin’ to Ya”, qui est une des chansons plus hard sur l’album ; nous venons de l’ajouter à notre set-list, mais nous ne la jouons pas aux shows avec Scorpions, uniquement aux nôtres ; nous jouons “War of Kings”, “Hole in My Pocket” et nous jouons “Days of Rock ‘n’ Roll” aux shows estampillés ‘Scorpions’.

Comment en général écrivez-vous du nouveau matériel?
Depuis la séparation que nous avions eue avec Europe, j’ai commencé à étudier l’écriture de gens comme Neil Young, Bob Dylan, Jackson Browne, Van Morrison, car je voulais en apprendre plus, et en revenant avec Europe, c’était bien d’avoir ça. Donc maintenant je commence par des paroles car c’est devenu naturel pour moi; j’ai aussi vécu hors de la Suède plus longtemps que je n’y ai vécu, donc l’anglais est devenu plus facile pour moi, ce qui me permet d’écrire de façon plus fluide. Mais nous continuons aussi d’écrire tous ensemble, tout le monde dans le groupe m’envoie des idées, je les assemble ou mets de la musique dessus, donc c’est un effort de groupe, ce qui est cool et c’est ce qu’on a fait sur les deux derniers albums.

Quels sont les projets futurs, vous continuez la tournée début 2016 et après, de nouvelles chansons ?
Je vais faire une tournée intéressante avec ‘Rock meets Classic’ en Allemagne l’année prochaine en tant que Joey Tempest, chanteur tête d’affiche ; il y aura aussi Steve Walsh, Midge Ure, Scott Gorham et Ricky Warwick de Thin Lizzy, Dan McCafferty de Nazareth. C’est comme un orchestre symphonique avec un groupe de rock et ils m’ont demandé d’en être la tête d’affiche, ce que je vais faire. Après ça il y aura des festivals avec Europe, à l’automne nous ferons quelques concerts pour célébrer le trentième anniversaire de ‘Final Countdown’ en Europe et espérons faire quelque chose de spécial. Aux alentours de mi-août nous écrirons un nouvel album et nous irons en studio en septembre-octobre, ce qui fait que je pensais me relaxer un peu l’an prochain, mais ce sera fou. Le nouvel album sortira au début 2017, aux alentours de mars-avril.

Et pour finir, quelque chose à dire à nos lecteurs suisses ?
Les fans de rock en Suisse; et bien la majorité des fois, nous venons en Suisse avec nos nouveaux albums, nous avons même enregistré l’album ‘Final Countdown’ à Maur près de Zürich et nous avons donc des liens étroits avec la Suisse et jouons toujours devant des publics extraordinaires qui viennent nous voir en tournée ! [Jean-David Jequier]

www.europetheband.com

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