Pour sa clôture, l’Estivale Open Air s’est offerte une soirée éclectique. Le public est donc passé du rap à l’électro avec un détour par un peu de pop. Recette gagnante pour faire la fête.
Jamais trop tôt pour danser
On démarre la soirée avec The Broots. Leurs sons électroniques sont agrémentés de touches hip-hop et dub. Les voix alternent entre masculine et féminine, dynamiques. Dans le public, sous le coucher de soleil, l’ambiance est un peu à l’image des « Morning Gloryville » (faire la fête le matin avant d’aller travailler) de Londres, mais avec des bières. On se dandine sur leurs rythmes dansants et entraînants même s’il paraît trop tôt. Mais comme dit le dicton, il est toujours l’heure de danser !
Du rap à l’ancienne
Devant la Grande Scène, le public est chaud bouillant, et pas seulement à cause du soleil agressif. Lorsque Disiz La Peste débarque, on ne peut presque pas l’entendre tant le public chante fort. Le rappeur déverse un rap à l’ancienne qu’on ne classera pas parmi les pires. La foule n’est pas nombreuse, mais l’intensité était là et des fans conquis, au final, c’est ce qui compte le plus.
La force de la voix
Sur la Scène du Lac, Arthur Henry en a certainement impressionné plus d’un.e. Accompagné de Giulia Dabalà au chant, le Chaux-de-Fonnier crée pratiquement tous ses sons grâce à sa voix. Entre beatbox endiablé et bases mélodiques, Arthur Henry nous sort en quelques secondes des titres qu’on a envie d’écouter jusqu’à la fin. C’est un peu comme un cuisinier qui, à partir de rien vous sort un plats 5 étoiles.
Roméo, tu n’as pas tout compris
Roméo Elvis aurait sans doute pu être la grande tête d’affiche de la soirée, au vu de l’engouement des centaines d’adolescentes qui se pressaient devant la Grande Scène. Alors, oui, le jeune Belge a une énergie folle, on voit qu’il vit son truc à 200%, le fait qu’il soit accompagné de musiciens donne une toute autre dynamique au rap, etc. D’accord. Mais, Roméo Elvis, si tu nous lis, laisse-moi t’expliquer une chose. Un pogo n’est en aucun cas violent. Oui, on se bouscule, oui parfois on peut tomber mais le pogo est une danse et le but n’est pas de se faire mal. Jamais je n’ai entendu un artiste demander de la violence gratuite dans un pogo. Certes, les puristes trouveront des excuses, un moyen de justifier cela, il n’empêche que la violence a été prônée, alors on passe notre tour.
Un petit bout d’Amérique
Coco Bans a amené un peu de fraîcheur sur la Scène du Lac. L’Américaine, installée en France, emmène les festivalier.ère.s de l’Estivale dans son monde pop et un peu décalé. Elle leur fait même l’honneur de chanter en français devant un public pour la première fois en reprenant Pour un Flirt. On peine en revanche à bien saisir le personnage. Était-elle totalement naturelle ou son côté Américain lui fait-il faire un peu (trop) de show ?
Électro gentillet
Le jeune prodige Petit Biscuit avait pour tâche de clôturer la soirée. Du haut de ses 19 ans, il alterne entre ordinateur, guitare, piano et percussions avec une facilité déconcertante. Sa musique est plutôt calme, même si elle s’emporte par moments dans des rythmes plus enflammés. On aurait préféré une fin de festival explosive, plus folle mais on se laisse tout de même transporter et on remue un peu les épaules.