Erwan, originaire des Basses-Laurentides et établi à Montréal, nous a présenté son nouveau vidéoclip T’as vu le 12 juin dernier. Tourné au Parc Maisonneuve, ce dernier a été coréalisé en collaboration avec Maude Archambault-Wakil et lui même. Nous attendions avec impatience la sortie officielle sur les plateformes grâce à un marketing ficelé sur les réseaux sociaux. Il faut savoir que cette nouvelle chanson fera partie de son troisième opus à paraître le 13 septembre prochain.
La mise en scène nous plonge dans un paysage magnifié d’une quantité innombrable de pissenlits, à la façon d’un pique-nique bohème et caricatural. L’auteur-compositeur-interprète, vêtue d’une salopette, apparaît accompagné d’un sac cabas en paille et d’une glacière. Erwan Cosnuau-Polewska semble être venu d’un monde hippie avec son téléphone à cadran et sa couverture à motifs carottés et désaturés. On peut ressentir des sons ondulants provenant de différents instruments musicaux tels que le synthétiseur, la guitare au pont de caoutchouc, la boite à rythme, le güiro et le mellotron . La direction artistique est naïve et légère et s’inscrit dans une pop accrocheuse.
La chanson possède un fort potentiel radiophonique, qui comme un ver d’oreille, tourne en boucle dans notre tête. Une formule gagnante est la répétition du refrain, qui, comme un hymne, oscille entre regrets et célébrations. On sent également l’autodérision et la volonté honnête de se rapprocher davantage de ses amis. Erwan témoigne d’ailleurs de sa gratitude d’être si bien entouré.
T’as vu, j’ai changé
Du moins j’commence à essayer
T’as vu, j’t’ai appelé
C’est rien , mais j’pense à continuer
Pour terminer, il est évident que maintenir une amitié est complexe à long terme. On parle de l’effort requis pour initier le contact et l’engagement nécessaire sur la durée. D’ailleurs, on peut entendre une cinématique qui évoque une boîte vocale. On pourrait interpréter que cela illustre la difficulté de se rendre disponible pour un appel à travers nos occupations du quotidien.
3.5/5