Depuis longtemps, nous suivons les aventures de ce magicien de la six cordes. Soul, funky, et définitivement blues, Eric Gales est un orfèvre qui, la quarantaine à peine passée, s’octroie une place dans le monde si grand soit-il de la blues music.
Atypique, il surprend plus d’un guitariste pour adopter le même style qu’Albert King ou encore Doyle Bramhall II : la guitare jouée en gaucher avec les cordes montées comme un droitier, les cordes les plus aigües en haut. Mais ce process n’altère en rien le virtuose de l’homme qui nous présente aujourd’hui son nouvel essai studio : Middle Of The Road, à paraître en cette fin du mois de Février 2017.
Comme on s’y attend toujours chez Mascot Label Group, la production de l’album est très belle, équilibrée, faisant la part belle à Gales ainsi qu’à ses remarquables musiciens. Nous ne sommes pas pour autant dans une production vintage : le son est gros, rond, très profond et sans déchets.
Le rythme du disque est donné d’entrée de jeu par le titre « Good Time », comme une invitation à découvrir les dix autres titres, à entrer pleinement dans le monde de l’artiste. L’ensemble est en tout cas groovy, riche en arrangements, comme les choeurs de « Change In Me », ou les détails apportés sur l’original « Repetition ».
Et que dire des invités que sont Gary Clark Jr. sur « Boogie Man » ou Christone « Kingfish » Ingram, le jeune prodige du blues américain qui n’a pas encore atteint ses 20 printemps sur « Help Yourself » : incontestablement deux moments forts de l’album !
Sans trop en dire, je confirme bien qu’Eric Gales nous propose un très bel album pour ce début d’année 2017. Virtuosité, puissance et groove s’allient pour donner une petite pépite taillée pour le succès. Les musiciens qui entourent l’artiste sont incontestablement au rendez-vous pour le porter et emmener sa voix et ce son de gratte encore plus haut, encore plus loin. Un coup de coeur, voilà. Et si l’année 2017 était celle d’Eric Gales ?
