ELUVEITIE – Retour aux sources

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Après que le soleil se soit calmé et la température adoucie, nous avons pu rencontrer les frontman et frontwoman d’Eluveitie quelques heures avant leur performance qui clôturera cette avant-dernière journée au Rock the Lake.

Comment allez-vous ? Êtes vous prêt pour le concert ?

Fabienne: Oui ! Il fait plus frais maintenant donc on se sent beaucoup mieux. On est prêt.

Que pensez vous du festival ?

Fabienne: C’est un super endroit. La plus belle vue qu’on ai eu depuis des backstages. Ça fait plaisir de jouer à la maison, d’être en Suisse.

Fabienne, tu as rejoint le groupe en 2017. Comment as-tu géré cette nouvelle collaboration avec les membres et avec son public ?

Fabienne: C’était un gros challenge. Quand j’ai su que j’allais rejoindre le groupe je n’étais encore sûre de rien. Comment ça allait se passer, ce qui allait venir, je n’ai jamais vraiment été dans un groupe avant. Donc j’ai un peu été jetée dans la gueule du lion, mais j’ai beaucoup aimé. J’aime les défis et puis je pensais que c’était une bonne chose de le faire. Même si je n’avais aucune idée de la suite à l’époque. Je ne savais pas à quoi m’attendre, mais cela fait 7 ans que je suis dans le groupe et je pense que tout se passe bien. Ma vie a beaucoup changé depuis que j’ai rejoint Eluveitie. Spécialement avec l’enchaînement des tournées. Je n’avais aucune expérience, même pas en studio d’ailleurs.

En parlant de tournée, vous avez été partout dans le monde. Est ce que vous sentez une différence entre les différentes cultures ?

Chrigel: Je pense qu’il y a une différence évidente entre les différents pays. Mais personnellement, ce qui me touche vraiment, c’est que même si on va dans des endroits où nous n’avons jamais joué avant, les métalleux restent des métalleux. Peu importe qu’ils soient en Afrique, au Japon, au États-Unis ou en Europe, ça reste des métalleux. Je pense que c’est une magnifique manifestation du pouvoir de ce style. À quel point la musique rassemble les gens peu importe qui ils sont.

Chrigel, tu es le compositeur principal, est-ce que tu participes également à l’écriture de la musique ?

Chrigel : Je ne suis plus le seul compositeur maintenant. Notre manière de travailler à beaucoup changé avec les années. Pour moi ça devient un processus naturel, travailler ensemble comme un groupe, même si c’est un peu stupide à dire. Avant tout ce qui était composé était enregistré vraiment tel quel. Mais maintenant on laisse beaucoup plus de liberté à chacun en studio. Spécifiquement avec Fabienne, qui à la tête qui déborde d’idées et qui s’est approprié la chose.
Fabienne: Je ne sais pas vraiment comment le groupe fonctionnait avant. Mais oui, beaucoup d’idées viennent de « Chriggy », et depuis que Jonas est arrivé, ils travaillent souvent ensemble. Jonas vient avec des riffs et Chrigel rajoute les instruments celtiques dessus. Cela dépend aussi du producteur, des idées qu’on peut avoir pendant l’enregistrement et des petits changements de détails par-ci par-là, etc. …

Certaines chansons sont en ancien dialecte, comment êtes- vous parvenus à maîtriser cette langue afin de la chanter ?

Chrigel: C’est du Gaulish, la langue dont est tirée le langage Gaélique. Elle est vieille de presque 2 000 ans.
Fabienne: Au début, Chrigel m’a expliqué plusieurs règles sur la prononciation quand je lisais les paroles. Mais en réalité le plus dur pour moi à été d’apprendre les anciennes chansons pour les premiers concerts. Parce que quand j’enregistre du Gaulish pour les nouveaux morceaux, je le chante, chante et chante encore, donc j’intègre directement les paroles et je n’ai plus à les apprendre par cœur. Mais pour les anciennes c’était plus compliqué pour les intégrer. J’ai dû beaucoup écouter les morceaux, mais maintenant je n’y pense même plus. Je pense aussi que j’ai un avantage car le suisse allemand est ma langue maternelle et la prononciation est vraiment très proche. C’est venu de manière plutôt naturelle.
Chrigel: C’est déjà plus compliqué pour un anglais, par exemple, d’apprendre à parler cette langue.

Vous avez beaucoup de musiciens dans le groupe, comment réussissez-vous à vous réunir pour les répétitions ?

Fabienne: On est effectivement un certain nombre et on vient tous de différents endroits. Quand on organise une répétition, on essaye de combiner cela avec des concerts ou un festival afin de ne pas tous se déplacer juste pour un soir et profiter du fait que l’on soit tous ensemble.
Chrigel: Normalement on ne répète pas vraiment. Mais si par exemple, on sort un nouvel album et qu’on fait une tournée pour cet album, alors on se rassemble, le groupe et l’équipe technique, dans une salle pour plusieurs jours afin de se mettre en condition réelle de concert et donc de pouvoir tout planifier.

Que pouvons-nous espérer d’Eluveitie pour 2024 ?

Chrigel: Je ne sais pas. Je ne peux pas voir le futur. Et si toi tu le peux, alors j’aurais plein de questions ! Mais plus sérieusement, on travaille sur de nouvelles musiques et on garde notre esprit occupé.

A vous de jouer ! (Le groupe doit piocher au hasard parmi un lot de questions)

Y-a-t’il un concert qui vous a plus touché que les autres?

Chrigel: Oui, pour moi c’était la première fois que nous avions joué en Inde. C’était incroyable ! Le choc culturel, tout était différent. Je me demandais “Mais qu’est ce qu’il se passe?”. C’était génial !
Fabienne: Pour moi ce n’était pas vraiment un concert mais une comédie musicale que j’ai vue quand j’avais 12 ans. C’est là que je suis tombée amoureuse du chant. Et je me suis dit “Je veux être sur scène !”

Vous êtes plutôt chien ou chat ?

Fabienne: Chien !
Chrigel: Chien aussi. J’ai aussi des chats mais je préfère les chiens. Mais au final le chat s’en fout un peu. parce qu’à chaque fois que je vais promener mon chien, il nous suit. Aussi à chaque fois que je vais au parc avec mon fils, elle vient avec nous. Elle reste là et nous regarde jouer et puis elle rentre avec nous. Elle doit avoir une âme de chien je pense.  [Valérian Burki & Hiromi Berridge]
 
 www.eluveitie.ch

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