Plus de vingt ans au compteur pour le combo allemand Eisbrecher. Il était temps qu’il vienne nous trouver en Suisse romande, plus précisément aux Docks de Lausanne. Pour un dimanche soir, la salle est bien remplie. On repère quelques t-shirts Rock The Lakes Festival qui avait accueili Eisbrecher lors d’une récente édition. A l’évidence, certains ont été conquis au point de revenir les voir sur scène.
Premier geste de classe, c’est Alexander Wesselsky himself qui prend la peine de venir nous saluer en français et d’introduire le groupe de première partie, Heldmaschine. Et ils ne font pas les choses à moitié. La scène est envahie de matériel. On peut légitimement penser que cela est posé pour la tête d’affiche. Pas du tout, tout ceci fait partie du décorum de Heldmaschine. Les gars débarquent dans le noir avec des lunettes lumineuses sur un espèce de segway. On est entre Tron et Robocop et c’est visuellement réussi. Les gars s’en donnent à coeur joie. Musicalement, cela fait un peu beaucoup trop penser à Rammstein, mais la sauce prend pas mal. Zéro temps mort, cela tabasse et on sent déjà que lundi matin ce sera compliqué. Au final, une bonne première partie pour briser la glace (oui elle est facile, mais à Daily Rock on ose tout).
Je n’avais encore jamais vu Eisbrecher sur scène, même si je suis vaguement leur carrière depuis leur début. Je dois dire que sur disque, c’est sympa, mais il manque quelque chose à mon goût. Ce soir j’ai compris ce qui manque, c’est juste la puissance du son. Parce que les titres d’Eisbrecher joué plein pot cela prend vite une tournure beaucoup plus sympa. Cela tape sur tous les morceaux, avec pour chacun pratiquement quelques bons mots d’Alexx Wesselsky, qui maîtrise très bien le français et aurait sûrement un avenir dans le stand up le joùr il arrête la musique.
Un show très bien maîtrisé, en parfaite communion avec le parterre de fans qui ne regrettent pas leur déplacement. Les tableaux d’enchaînent superbement entre par exemple un titre joué en habits polaires sous de la fausse neige, un passage unplugged totalement délirant à deux guitares ou encore quelques cours de « langue » en allemand. Autre geste de classe de la part d’Eisbrecher : des remerciements et des félicitations au premier groupe. Un vrai show généreux (plus de 20 titres) d’Eisbrecher qui faisait du bien et aura sûrement convaincu tout le monde de revenir à leurs prochains concerts. Tout était vraiment wunderbar, comme ils le disent si bien.
