Nous sommes le dimanche 6 août 2023 et le rendez-vous est pris avec Eight Sins, au coin VIP du Sylak Festival. Les Grenoblois ont joué trente minutes à midi pétantes et ont réveillé tout le camping avec une rage dont vous nous direz des nouvelles une fois que vous les aurez vus en live. Avides de circle pits, friands de bonnes blagues et assoiffés de bonne humeur, Arno (guitare), Julien (batterie) et Loïc (chant) ont gentiment accueilli Daily Rock juste avant l’apéro. Enfile donc tes lunettes et (re)découvre cette bande de joyeux lurons !

Qui est Eight Sins ?
Loïc : On est un groupe de party trash et beatdown en même temps, donc mi-hardcore, mi-trash. Ce qu’on aime c’est que ça aille vite, que ça danse et qu’il y ait des grosses bagarres ! J’aime les circle pits !

Arnaud : On est surtout un groupe de potes et on aime faire la fête. On est là pour se marrer avec le public. C’est vraiment ce que nous essayons de transmettre.

Quelles sont les valeurs et le message d’Eight Sins ?
Julien : Apéro ! On n’est pas sur du Prix Nobel, on veut juste faire la fête !

Loïc : Surtout pas politiques. On veut transmettre aux gens une énergie positive pour s’amuser et les détendre.

Arnaud : On veut partager avec eux ce que nous vivons sur scène entre potes.

It’s A Trap est sorti en 2018 et vous avez tourné jusqu’à l’année dernière avec. Street Trash, le premier single de votre prochain album est sorti en juin dernier et Straight To Namek, le nouvel album sortira cet automne. Qu’avez-vous fait pendant ces cinq années ?
Loïc : On s’est mangé une petite pandémie. Personnellement, je l’ai très bien vécue et j’ai adoré cette période de Covid ! J’ai passé du temps avec ma famille, je me suis ressourcé… et on s’est remis au boulot ! On avait déjà commencé à préparer notre album après avoir joué sur la Hell’Stage du Hellfest en 2019. Cela nous a permis de prendre notre temps et maintenant il est prêt et tout chaud !

Arnaud : D’ailleurs, à  Grenoble, chez nous, on fait la release party le 21 octobre où il sera disponible physiquement ce jour-là. Il sortira peu de temps après au format digital. C’est un petit cadeau pour les grenoblois qui nous suivent depuis des années et nous ont énormément aidés pour la campagne de financement. On leur devait bien ça. Ils seront donc les premiers à pouvoir le découvrir !

Il semblerait que vous soyez influencés par la culture pop des années 90 (cf. le dernier artwork)…
Loïc : On est des gamins des années 90. Les deux derniers artworks ont été réalisés par Christophe Regnault. C’est un pote d’école, donc on a le même âge et les mêmes ref. On a grandi avec Schwarzy, Van Damme, les Gremlins, Dragon Ball… Tout le Club Dorothée.

Arnaud : C’est un peu ce qu’on a voulu faire ressortir avec cet album. Se faire plaisir et montrer d’où on vient. Quels sont nos délires et pourquoi on se marre sur scène. Notre musique est influencée par toutes ces références.

« Avec cet album, on a voulu se faire plaisir et montrer D’OÙ on vient! »

Arnaud, guitariste

Comment arrivez-vous à tirer votre épingle du jeu dans cette ère digitale où le public est assailli de nouveaux groupes en permanence ?
Loïc : Sur la longueur je dirais. On a les gens à l’usure ! (rires) À force, ils nous aiment ! Je pense qu’on n’amène pas la même chose que certains autres groupes. Il y a des groupes de trash qui sont extrêmement sérieux comme Kreator hier. Mais c’est très dark. Il y a des pendus sur les bords de scène, le diable. D’un autre côté, il y a des groupes de hardcore qui ont envie que les gens se tapent dessus et qui font la gueule pendant tout le set. Mais c’est normal, c’est leur univers. Nous, on a décidé qu’on en avait rien à f***, d’aller vite et de taper fort mais avec le sourire !

Loïc, tu as dessiné l’affiche du festival. Comment s’est déroulé ce projet ?
Loïc : Je travaille dans le tatouage et dans l’illustration depuis un moment maintenant. Ils m’ont contacté et ça l’a fait. Mais cela n’a rien à voir avec le fait qu’on ait joué cette année au Sylak.

Après la sortie de l’album quels sont les projets ? Une tournée est-elle prévue ?
Loïc : On est en train de la finaliser. D’ailleurs, si vous voulez qu’on joue pour vous chers lecteurs, n’hésitez pas à nous contacter !

Arnaud : On a pas mal de dates jusqu’à la fin de l’année, quelques festivals et des clips arrivent. On est aussi en train de booker les dates pour l’année prochaine. Puis quand on aura un peu de temps, on écrira le prochain !

Time to play !

Comme le veut la tradition, nous achevons cette rencontre avec les questions surprise. Roulement de tambours : que vont-ils piocher et que leur réserve le destin ?

Loïc : Raconte-moi un de tes plus beaux souvenirs d’enfance. C’était au lac, papa n’avait pas de slip… Non c’est faux. Mais c’est vraiment un truc avec mon papa : on a été chercher des dents de requins quand j’étais gamin, et je m’en souviens encore. C’était trop cool. J’aime trop mes parents.

Arnaud : Quelle chanson aurais-tu aimer composer ? Je dirais une chanson de Pantera : Cowboys From Hell.

Julien : Si tu pouvais tatouer ton meilleur ami pendant son sommeil, quel tattoo choisirais-tu ? C’est l’inverse et pas pendant mon sommeil, mais c’est moi qui les ai tatoués juste ici (ndlr : nous montrant sa jambe). C’est Loïc qui les a dessinés il y a un petit moment. Mon surnom c’est « Jambon », donc c’est un jambon qui vomit. Il y a Loïc qui s’est auto-dessiné en donut. Comme il adore se déguiser en travelo, il s’est aussi fait une petite perruque. De ce côté il y a Arnaud, en train de nous faire une potion d’huiles essentielles, car c’est son truc en tournée. Et il y a Mike en noir et blanc, car c’est le plus vieux du groupe. Je l’ai fait consciemment, et pas pendant mon sommeil !

Amis pour la vie… Ancrés et encrés à jamais, sur la jambe de Julien.

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