Marquant ce nouvel album avec l’abandon du nom Trophallaxy au profit de celui, plus efficace, de Dysrider, les Morgiens se confient à nous.
Vous avez la particularité de mélanger les voix claires et les voix hurlées, la mélodie et la violence, comment faites-vous ?
Jonathan : c’était vraiment une évolution, on est partis d’un symphonic assez traditionnel. Mais on avait soif de quelque chose de plus original, et on s’est également mis à écouter des trucs plus violents comme Heaven Shall Burn, et je trouvais intéressant de jouer sur ce contraste. L’idée était aussi d’intégrer tout ça de la manière la plus naturelle possible, sans forcément alterner chaque phrase mais plutôt des parties.
Vous avez travailler avec cet album avec Vladimir Cochet, une pointure !
C’est un génie ce gars, ça s’est fait un peu par hasard. On cherchait un studio en regardant où enregistraient les groupes de la région. Le courant est assez vite passé. Sur l’album, c’est d’ailleurs aussi lui qui s’occupe des grattes parce qu’on a eu quelques changements de line-up qui nous ont privé de guitariste et de bassiste. Je lui ai demandé s’il était d’accord de les enregistrer puisqu’il est un sacré musicien, et c’est juste génial qu’il ait été d’accord. C’est seulement lorsqu’on finalisait l’enregistrement que notre line-up était de nouveau au complet.
Pour cet album, vous avez la chance d’être signés chez Tenacity Music. Comment ça s’est fait ?
On s’était dit que ce serait sympa d’avoir un label. On connaissait déjà un peu Randy, le propriétaire, de loin, parce qu’on avait joué ensemble avec mon autre groupe, Nodafreth. Je lui ai simplement posé la question, on a bu un verre, on a discuté, et c’était dans la poche.
Vous avez également sortis deux clips au rendu très pro ! Raconte leur genèse.
Au niveau financier, on voulait faire des clips sans se ruiner. J’avais deux trois idées, et je touche un peu au montage vidéo. On s’est lancés avec un pote qui a du bon matos. Le premier clip était un peu un pari, et on est assez contents du résultat, qui ne fait pas trop amateur. Quant au deuxième, bien que ce soit difficile de faire une histoire intéressante en quatre minutes, les paroles et le scénario sont tirés d’une maladie qui m’a frappé il y a trois ans, la spondylarthrite ankylosante. J’ai essayé de raconter ce qui m’était arrivé avec ce morceau, en représentant la maladie comme un passager qui bouffe le porteur de l’intérieur, jusqu’à ce que celui-ci accepte sa condition.
Bury The Omen
Tenacity Music
www.dysrider.com