Dropkick Murphys – Le coeur sur la main

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Quoi de mieux que le Greenfield pour discuter avec un groupe qui connaît désormais le festival comme sa poche! Une interview en bonne compagnie.

 

Comment ça va ? Vous êtes arrivés plus tard que prévu…
Oui, on avait un jour off à Zurich. Mais hier à Boston, il y avait la finale de la coupe de hockey et le match à commencé à 2h du matin ici jusqu’à 5h. En plus notre équipe a perdu ! Mais ça va aller, on aime le hockey mais notre passion, c’est la musique. On ne pleurera pas sur scène (rires) !

Votre album… est sorti il y a deux ans, vous travaillez déjà sur un nouvel opus ?
Oui, on écrit toujours. On change notre setlist tous les soirs et des fois, on place un nouveau morceau que personne ne connaît. C’est fun pour nous et pour le public aussi. On travaille sur quelques morceaux, on compose dans le bus. Donc oui, il y a du boulot en route !

Est-ce que les festivals sont de bons endroits pour tester de nouveaux morceaux étant donné qu’il n’y a pas uniquement votre public ?
Oui !C’est marrant de voir les réactions du public donc c’est bien de le faire de temps en temps. Après, il ne faut pas non plus mettre trop de chansons inconnues sinon tes fans, qui sont là pour toi, vont dire « c’est cool, mais on ne les connaît pas ces chansons ! »

Vous avez beaucoup travaillé avec des œuvres de bienfaisance, vous avez votre propre organisation, avez-vous de nouveaux projets en tête ?
Pendant longtemps, on nous demandait d’aider pleins d’œuvres. Mais certaines de ces œuvres… on ne sait pas vraiment ce qu’elles font, elles ne sont pas transparentes. Elles récoltent beaucoup d’argent et en gardent une grande partie. Du coup, on a créé le Claddagh Fund. L’argent va dans l’aide aux anciens alcooliques et gens souffrant de problèmes d’addictions à la drogue, ou aide les enfants défavorisés et les vétérans. On leur fournit l’aide psychologique nécessaire, parfois un logement. On travaille là-dessus constamment. Ken s’en occupe beaucoup. Il organise des tournois de golf avec des célébrités par exemple et ça marche plutôt bien ! Là, on sait où va l’argent, on sait que c’est une bonne cause.

Votre meilleur souvenir en festival ?
Mhm… C’est difficile (rires) ! Peut-être Berlin, au Columbiahalle je crois… On allait monter sur scène et Colin McFaull, le chanteur de Cock Sparrow est entré dans les loges et nous a dit « Les gars, vous êtes le nouveau visage du punk-rock, je me réjouis de vous voir ! » Et nous, on était là « le mec de Cock Sparrow se réjouis de nous voir ! » Al et moi on était super impressionnés ! On est allés jouer et le retour du public était génial. C’était un peu un tournant pour nous. Niveau popularité, on n’avait pas vraiment besoin de justifier notre présence mais le fait de recevoir une sorte de « validation » du chanteur de notre groupe préféré, c’était… Wow ! On était déjà choqués qu’il nous connaisse !

Vous vous souvenez du premier festival auquel vous êtes allé étant gosse ?
Oui ! J’étais très jeune. Mon père était dans l’organisation… J’ai oublié le nom mais c’était dans le New Hampshire, au nord de Boston. C’était en avril 1979. Il y avait Taj Mahal et d’autres groupes de rock, blues, country… Je me souviens d’y être. C’était dehors et ils avaient construit cette énorme scène en bois. Il y avait même un rodéo ! J’avais 3 ans et j’avais des étoiles plein les yeux. Je me souviens de ressentir les basses dans ma cage thoracique, dans mon cœur, en étant dans la foule avec mes parents. C’était fou ! Mon père fait de la musique et ce n’était pas lui que je voyais sur scène, mais je le voyais regarder ces autres groupes et être tellement heureux. C’est un souvenir très fort de mon enfance.

Quel pays fait le mieux la fête ?
Arf ! C’est dur car au fil du temps, ça peut changer. Avant c’était l’Australie ! Puis la Belgique ! L’Angleterre devient vraiment bien pour nous… Mais pour être juste, je dirai le Japon. C’est fou, les gens sont tous calmes et dès que tu commences à jouer, ils se déchaînent, sautent partout et chantent chaque mot ! Tu finis la chanson et ils sont à nouveau calmes et silencieux, ils attendent. A la fin, tu vas leur parler vu que tu les vois chanter toutes les paroles mais ils ne parlent pas un mot d’anglais. Leur langue est tellement différente. En fait, ils apprennent les paroles sans savoir ce que ça veut dire, juste en écoutant. C’est vraiment du dévouement et je trouve ça génial.

La chanson pop que vous aimez mais que vous n’assumez pas ?
Mhmm…
On ne dira à personne promis ! (rires)
Je ne sais pas… Quelque chose de vieux comme Steely Dan, le mauvais des années 70… Ah non, je vais dire Come On Eilen de Dexys Midnight Runners ! Mais je n’écoute pas trop de pop, de musique de radio… Je suis le pire gars du groupe à qui demander ça (rires) ! Je suis plutôt dans le jazz ou dans l’underground skinhead. Donc on va dire que Come On Eilen c’est pas chanson pop embrassante. Quoique… Vous savez, le groupe Journey ? (en chantant) Don’t stop beliiievin’ ! Voilà, celle-là est embarrassante. (rires)

Si on faisait un film sur Dropkick Murphys, quel acteur aimeriez-vous voir dans votre rôle ?
Ok, celle-ci est étrange… Il est plus vivant mais je dirais Steve McQueen. On porte les mêmes vestes ! Il est cool dans tous ces films !

Les open-air à la plage ou en montagne ?
Si les montagnes ne sont pas trop hautes, à la montagne. Je viens du bord de la mer et en montagne, c’est plus difficile de respirer quand on prend de l’altitude. Mais c’est tellement beau ! On est venus plusieurs fois ici et on s’en lasse pas !

Vous savez ce que signifie Interlaken ?
Entre les lacs ?
Oui !!
Ça paraît évident !
Halestorm ne l’avaient pas…
Ils sont d’où (rires) ? J’aime beaucoup les langues et ma mère est de Bayern. L’Allemand et l’Anglais sont assez proches.
Un point pour vous du coup !
Yes ! Je suis sûr que ce sera mon seul point en plus (rires).

Vous ne pouvez en choisir qu’un : chocolat suisse ou fromage suisse ?
J’aime les deux… Mais je ne peux en choisir qu’un… Je vais dire le fromage car c’est plus polyvalent. Et j’aime pas tant que ça les desserts (rires) !

Une chanson pour décrire le Greenfield ?
Une seconde… Hell Ain’t a Bad Place to Be de AC/DC ! Le meilleur groupe du monde !

Bon choix ! Merci pour votre temps !
Ah ! Bah c’était facile !

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