“Run your fucking luck”. C’est avec ces quelques mots tendres que démarre le dernier bébé des californiens de Drain. Cet album, ils l’ont mérité. Après nous avoir servi sur un plateau deux EPs en 2016 (Over Thinking) et 2017 (Time Enough at Last) puis sorti California Cursed (Revelation Records) en plein Covid, ils nous balancent, un matin de mai fleuri, Living Proof. Et ce coup-ci, ça ne rigole plus. Le groupe de Santa Cruz formé en 2014 a posé ses cartons chez Epitaph. Ces mecs sont incroyables… Sur cette dernière bombe absolue, les dix morceaux, qui défilent avec intensité, convaincraient un sourd. Pourtant Sammy Ciaramitaro, le lead singer, affiche un sourire Colgate permanent qui nous donne envie de lui faire des câlins et lui pincer les joues. Mais derrière cette image de gendre parfait, se cache une voix loin d’être inoffensive pour nos oreilles. Puissante et authentique, comme ses paroles. L’album – lui aussi, nous réserve deux petites surprises. La première résidant sur le morceau Intermission (Piste 5), sur lequel est invité Shakewell, rappeur américain aux quelques 240 000 followers sur Instagram. Ce qui en fait un surprenant – mais néanmoins bien appréciable – interlude intervenant à mi-chemin. La seconde belle sensation : le morceau Good Good Things. Ce titre vous dit quelque chose ? Normal, c’est une reprise des Descendents. Et le résultat s’avère être, une fois de plus, une réussite. En bref, Drain explose tout sur son passage depuis sa création. En studio et sur scène. Ils incarnent la nouvelle génération du hardcore californien et sont la preuve vivante qu’avec un travail acharné, on peut tous parvenir à nos fins.
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Note : 5/5