Vous aimez le froid polaire et les cendres radioactives ? Alors équipez-vous du premier album de Dragunov, ‘Korolev’, sorti en avril de cette année. Le duo parisien ressort les archives de l’URSS et on en frissonne de plaisir. Tristan Monein et Sébastien Pineau sont deux, deux talentueux gaillards de poids au service d’une ambiance mystérieuse qui sait nous tenir en haleine. Un roulement démoniaque pour Tristan, un son saturé qui en envoie pour douze pour Sébastien. A leurs quatre main (et quelques orteils), ils créent un monde apocalyptique qui contamine la moindre parcelle de peau exposée. Un univers atmosphérique tout en crescendo comme on les aime qui nous entraîne loin de toute hospitalité. Rien n’est laissé au hasard sur cet album. A commencer par le graphisme, un artwork géométrique et photographique qui plante le décor sans détour. Et puis la sélection des extraits de conversation des soldats en URSS au son si dégueulasse et si authentique, qui achève de nous transporter dans un autre temps. Aux frontières du doom, il advient de ramper sous les barbelés pour sa propre survie, en prenant garde à ne pas se laisser geler les orteils. [BG]
https://dragunov.bandcamp.com/
Note : 5/5