La suède ne se borne pas à son excellente scène death metal (Insérer ici quelques noms célèbres). Elle a en son sein quelques autres groupes dans des styles bien différents. Loin l’idée de ne pas citer ces prestigieux noms de la scène death suédoise, mais cette chronique va parler du 3e album de DR LIVING DEAD ! et de leur « crossover » (mélange de Thrash et de Hardcore) : Crush the sublime gods.
Groupe formé en 2007, Dr Living Dead ! s’est caractérisé par ce crossover très en vogue actuellement, par le fait d’être masqués comme un certain groupe de l’Iowa, mais surtout d’être influencés par la bande à Mike Muir, j’ai nommé Suicidal Tendencies, groupe « central » du crossover (et ce dès les années 80’s). Et cela va se ressentir sur une grande partie des 13 morceaux de l’album. Groupe qui avait d’ailleurs donné une très bonne prestation au Hellfest 2013.
L’intro, faisant penser à des morceaux de journaux télévisés, dans une ambiance relativement « tendue » (on devine des déclarations de fin du monde) donne le ton. Et les deux titres suivants également ! L’éponyme de l’album et « TEAMxDEADx » tantôt thrashisants, tantôt hardcore montrent que le groupe sait jouer dans ces deux registres, et qu’il les maîtrise ! On reconnaît aussi des influences Antraxiennes (leurs débuts), mais également celles de ST, enfin ce n’est pas comme si je n’avais pas prévenu.
Toujours dans la même veine de titres rapides, bourrins et taillés pour la scène/pit/mosh/faire la bagarre, nous avons comme candidats « Civilized to death », « Force Red », et « No way out ». Rien de très varié, ni d’original, mais c’est simple, bien fait, et foutrement efficace ! Entre refrains scandés, mosh-parts bien posées et intros faites pour l’annonce de circle-pits ou toute autre activité sportive, hé bien on se régale.
Au rayon de la bonne surprise, on a « Salvation ». Morceau que l’on peut qualifier de « ballade » pas acoustique, il est pour moi un très bon titre qui fait office de pause avant de reprendre les hostilités (« No way out » que j’ai précédemment cité).
Côté musiciens, le travail est bien fait. Sans révolutionner le genre, des quatres docs font ce qui leur est demandé de façon honnête. Dr Mania (d’après la bible metal archives ) est un bon remplaçant au Dr Ape.
Mais il y a des défauts à cet album. Tout d’abord loin d’être parfait, deux morceaux m’ont déçu « Eternal Darkness of the fucked up mind » et « Buck$ ». Moins inspirés, moins entraînants (encore que les 20 dernières secondes du 2e cité soient plus rapides), ils n’étaient pas indispensables sur l’album. Second défaut, et non des moindres : le manque d’identité. Un groupe se doit d’avoir une identité visuelle et musicale pour se démarquer (je ne ferai pas un débat sur l’innovation, quasiment impossible aujourd’hui). Visuellement proches d’un Municipal Waste, d’un Toxic Holocaust et d’un ST, musicalement c’est clairement les influences de ST qui se font sentir et ressentir.
J’ai écouté « Suicidal Tendencies », « Join The Army » et « Lights … Camera … Revolution », après plusieurs passages sur ce « Crush the Sublime gods » la ressemblance, même si elle peut être pour certains assez éloignée, est présente pour moi. Et j’ai fait un rapprochement entre la dernière piste de l’album « Wake up … Join the dead ! » et « Waking the dead » de ST. Hommage ? Puis j’ai regardé ce clip. Et là …
En dehors de ces influences bien trop visibles (certains pourraient crier au plagiat …) « Crush the sublime gods » est une bonne galette, avec de bonnes idées. Faite pour les fans du genre, elle ne parviendra peut être pas à se détacher à cause de ce défaut d’identité. Quel regard porter sur tout ceci ? Pour réellement se faire connaître et devenir un grand, DR LIVING DEAD ! devra se forger une identité qui leur est propre, sans quoi il tombera dans l’oubli. En est-il capable ? Très sincèrement je le pense, le veut-il ? …